Thèse soutenue

Itinéraires thérapeutiques des personnes vivant avec une épilepsie en RDP Lao

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Mayoura Bounlu
Direction : Farid BoumedienePierre-Marie Preux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique / Epidémiologie
Date : Soutenance le 03/12/2018
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Biologiques et Santé (Limoges ; 2018-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Epidémiologie des Maladies Chroniques en zone Tropicale
Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Alessandra Nicoletti, Geneviève Bourdy

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

L’épilepsie est une maladie neurologique chronique fréquente. En 2018, en Asie du Sud-Est, l'épilepsie est toujours entourée de croyances négatives liées au contexte socioculturel. En République Démocratique Populaire Lao, Les pratiques traditionnelles sont profondément enracinées dans les perceptions et les croyances en matière de santé et de maladies. La médecine traditionnelle est utilisée pour des maladies chroniques et aiguës, telle que l'épilepsie. Ce travail de doctorat a été raisonné comme une recherche en santé publique visant à comprendre les itinéraires thérapeutiques des patients vivant avec une épilepsie (PVEs) en RDP Lao. Nos travaux de recherche ont été conduits avec trois groupes de personnes (PVEs, leur entourage et les personnels soignants) au travers de recherches observationnelles transversales. Ce travail se compose ainsi de 3 études.(i) La non-adhérence des PVEs aux soins communautaires : cette étude a montré que les principaux facteurs sont l’indisponibilité ou les difficultés d'accès aux médicaments antiépileptiques (MAEs), le niveau de revenu, et le médicaments prescrit sur le lieu de consultation éloigné du lieu de résidence.(ii) Concernant l’influence de l’entourage des PVEs (famille, chef du village et agent communautaire de santé) sur leurs décisions thérapeutiques : deux formes d'influences se distinguent (famille vs communauté villageoise), alors que la médecine traditionnelle était considérée comme un complément à la médecine conventionnelle. (iii) Enfin, une étude exploratoire avec des soignants (médecins conventionnels et médecins traditionnels) a montré que les médecins traditionnels avaient conscience de l’efficacité de la médecine conventionnelle et la recommandaient systématiquement aux PVEs, alors que l’inverse était beaucoup plus rare. En conclusion, améliorer la disponibilité des médicaments dans le pays et au niveau communautaire, la mise en place de campagnes d’information, d’éducation, et de communication (IEC), ainsi qu’une collaboration entre la médecine conventionnelle et la médecine traditionnelle nous a permis de décrire et de schématiser les itinéraires thérapeutiques des PVEs en RDP Lao, afin d’élaborer d’une intervention appropriée.