Thèse soutenue

Caractérisation des fumées issues de feux de végétation contrôlés : termes sources, phases d’émissions et impact sur les opérationnels

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Auteur / Autrice : Lara Leonelli
Direction : Paul-Antoine SantoniToussaint Barboni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides, énergétique, thermique, combustion, acoustique
Date : Soutenance le 05/04/2018
Etablissement(s) : Corte
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnement et sociéte (Corte ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Université de Corse (1975-....). UMR CNRS 6134 "Sciences pour l'Environnement" (SPE)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Toussaint Barboni, Laurent Ferry, Céline Mari, Nathalie Chiaramonti, Dominique Morvan
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Ferry, Céline Mari

Mots clés

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Résumé

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Ce travail de thèse s’inscrit dans le contexte de la protection contre les risques incendies de végétation. L’objectif principal est la caractérisation des fumées et la définition de termes sources et de critères d’inflammation utilisables en modélisation, à des fins d’améliorations des outils d’aides à la décision pour la gestion des risques incendies. Le second objectif est l’observation de l’impact de l’exposition aux fumées sur la santé humaine.La réaction au feu de deux combustibles végétaux, Cistus monspeliensis et Pteridium aquilinum, a été étudiée en laboratoire à l’échelle du cône calorimètre et du LSHR (Large Scale Heat Release). L’étude des propriétés d’inflammation et de la dynamique de combustion des végétaux a montré l’influence de leur épaisseur et de leur structure sur le temps et la température d’ignition ainsi que sur l’énergie libérée. Elle a permis de définir une taille limite des particules végétales relative à un changement de comportement au feu ainsi qu’un critère d’inflammation indépendant de l’épaisseur et de la structure du combustible.La caractérisation des fumées a été réalisée en laboratoire (cône calorimètre et LSHR) et sur le terrain (brûlages dirigés). Elle a mis en exergue l’importance de la phase de combustion pour la composition des émissions, notamment pour les aérosols. D’importantes quantités de goudrons sont émises durant la phase de pré-ignition tandis que les suies sont émises lors de la phase de flamme. Elle a notamment permis le calcul de facteurs d’émission des effluents propres à la végétation méditerranéenne, utilisables dans les modèles de simulation couplés feu/atmosphère. Cette étude a également souligné l’effet d’échelle sur la production et la composition des fumées.Sur les feux de terrain, cette caractérisation a été effectuée à deux niveaux (dans le panache de fumées et dans l’atmosphère de travail des opérationnels). L’analyse de l’atmosphère de travail des opérationnels en conditions de brûlages dirigés et le suivi de biomarqueurs d’exposition aux fumées ont révélés une surexposition à des composés toxiques (irritants, asphyxiants et CMR : cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) susceptible d’induire des effets sur la santé. Des recommandations sur les pratiques de brûlages dirigés (période, horaires, conditions atmosphériques, positionnement) ont alors été apportées dans ce travail, en vue de réduire l’exposition aux fumées.