Thèse soutenue

De la gestion des maux au "travail des mots" : contribution à une sociologie historique d'un répertoire sémantique des maux du travail (XVIIème siècle à nos jours)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Guillaume Lecœur
Direction : Michel Lallement
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, démographie. Sociologie du travail
Date : Soutenance le 23/05/2018
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Christian Chevandier
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Berrebi-Hoffmann, Marc Loriol
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Chevandier, Corinne Delmas

Résumé

FR  |  
EN

Depuis quelques années, et après que la catégorie de « souffrance » a occupé l’espace public français, de nouveaux mots occupent le devant de la scène pour décrire et souvent dénoncer les maux du travail. « Fatigue » « Stress », « burn out » ou encore « Risques psycho-sociaux » sont autant de nouvelles catégories aujourd’hui mobilisées pour nommer les maux des travailleurs. Alors que le débat sur les maux du travail revient régulièrement dans l’espace public, la question de l’origine de ce nouveau répertoire utilisé pour nommer les maux du travail interroge. Ces mots reflètent-ils réellement les conditions sociales des travailleurs? A quels enjeux discursifs et épistémologiques leurs usages peuvent-ils renvoyer ? Pour répondre à ces questions, cette thèse propose une analyse généalogique des répertoires sémantiques des maux du travail, en portant intérêt aux trajectoires sociales de ceux qui les ont promus. En identifiant les causes historique et épistémique possibles de ce répertoire, cette thèse apporte des outils méthodologique et théorique pour stabiliser et harmoniser notre pensée commune du travail. Elle contribue aussi, de cette manière, à éclairer les conditions d’émergence de la sociologie du travail en particulier, et celle des sciences des hommes et des femmes au travail de façon plus générale.