Thèse soutenue

Facteurs génétiques, biogéographiques et temporels : quels effets sur la structuration du microbiote de la lignée évolutive M de l'abeille européenne Apis mellifera ?
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Auteur / Autrice : Iris Eouzan
Direction : David G. BironTélesphore Sime Ngando
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie
Date : Soutenance le 17/12/2018
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Microorganismes : Génome et environnement
Jury : Président / Présidente : Karine Chalvet-Monfray
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Derome, Catherine Armengaud, Joan Van Baaren

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Comme de nombreuses espèces naturelles, l’abeille européenne (Apis mellifera) est confrontée à une pression croissante de facteurs biotiques et abiotiques : environnement, diversité génétique, parasitisme, etc. Chacun de ces facteurs peut potentiellement influencer les communautés de micro-organismes qui constituent le microbiote de l’abeille et évoluent avec elle. L’objectif de cette thèse était de comprendre la dynamique et la structuration du microbiote intestinal de la lignée évolutive M de l’abeille européenne en fonction de facteurs biogéographiques, génétiques et temporels des colonies d’abeilles. Cette analyse a été réalisée dans sept conservatoires de cette lignée évolutive, répartis au Portugal (A. m. iberiensis), en Espagne et en France (A. m. mellifera), selon un gradient Nord-Sud et Est-Ouest. Dans un premier temps, mon travail a permis de décrire un facteur jusqu’ici mal connu : l’humidité dans les ruches. Celle-ci s’est révélée stable, entre 50 et 60 % d’humidité relative toute l’année, suggérant une hygrorégulation par les colonies d’abeilles, quelle que soit la période de l’année et la dynamique populationnelle au sein des nids (ici, la ruche). Par la suite, nous avons développé un protocole permettant le suivi spatio-temporel de la charge virale des abeilles par cytométrie en flux. Son application sur nos abeilles a montré que le temps influence moins la charge virale que le lieu géographique. Enfin, une analyse métagénomique sur un gène ciblé (ARNr 16s) a confirmé l’effet de la localisation géographique des ruches, cette fois sur la structuration des communautés bactériennes peuplant les intestins des abeilles qui appartiennent à la lignée évolutive M. Par ailleurs, cette dernière analyse a montré l’importance de prendre en compte l’interaction entre les facteurs, qui peuvent avoir plus d’impact pris ensemble que séparément. Enfin, des perspectives sont envisagées, telles que la réalisation d’un réseau d’inter-actants permettant de comprendre la part de chaque facteur sur les communautés bactériennes mais également les pathogènes.