Auteur / Autrice : | Daniel Manuel |
Direction : | Éric Francalanza |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 20/12/2018 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude des correspondances et journaux intimes (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Daniela Gallo |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Francalanza, Daniela Gallo, Alain Kerhervé, Odile Richard-Pauchet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Kerhervé, Odile Richard-Pauchet |
Mots clés
Résumé
Le sujet inédit de la thèse repose sur un fonds d’archives. Il questionne la réception du sculpteur néoclassique italien Antonio Canova (1757-1822) dans les cercles et salons mondains à travers la correspondance de personnalités françaises aux profils multiples, du Consulat, de l’Empire et de la Restauration. Au gré des lettres, se dessine l'image d’un artiste aux prises avec des intérêts économiques, artistiques et sentimentaux. La séduction opère auprès des Napoléonides lui assurant protection et commandes ; elle gagne aussi les représentants du pouvoir à Rome et les salonnières pris au jeu de la délicatesse et du charme des compositions de l’Italien. La recommandation apparaît comme un mode de communication privilégié entre artistes et reflète la vitalité de ce type de lettre ainsi que la diversité des réseaux. La correspondance met en évidence le changement de statut de l’artiste qui adapte sa célébrité aux exigences de ses commanditaires en devenant un véritable homme d’affaires. Partagé entre désir d’émancipation et fidélité aux choix esthétiques de son mentor Quatremère de Quincy, Canova livre une production polymorphe qui le fait apprécier de la critique et du public qui cherche à voir en lui l’héritier moderne des sculpteurs grecs : mais ses rares présences et expositions à Paris limitent son impact. L’influence du premier romantisme dans la peinture néoclassique imprègne la production canovienne lui conférant son originalité. L’étude des missives fait surgir des questionnements historiques, matériels et esthétiques dont les épistoliers de Canova sont les témoins.