Thèse soutenue

Les correspondants français de Canova (1785-1822) : contribution à une histoire sociale et matérielle du goût au tournant du XIXe siècle
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Auteur / Autrice : Daniel Manuel
Direction : Éric Francalanza
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 20/12/2018
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude des correspondances et journaux intimes (Brest, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Daniela Gallo
Examinateurs / Examinatrices : Éric Francalanza, Daniela Gallo, Alain Kerhervé, Odile Richard-Pauchet
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Kerhervé, Odile Richard-Pauchet

Résumé

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Le sujet inédit de la thèse repose sur un fonds d’archives. Il questionne la réception du sculpteur néoclassique italien Antonio Canova (1757-1822) dans les cercles et salons mondains à travers la correspondance de personnalités françaises aux profils multiples, du Consulat, de l’Empire et de la Restauration. Au gré des lettres, se dessine l'image d’un artiste aux prises avec des intérêts économiques, artistiques et sentimentaux. La séduction opère auprès des Napoléonides lui assurant protection et commandes ; elle gagne aussi les représentants du pouvoir à Rome et les salonnières pris au jeu de la délicatesse et du charme des compositions de l’Italien. La recommandation apparaît comme un mode de communication privilégié entre artistes et reflète la vitalité de ce type de lettre ainsi que la diversité des réseaux. La correspondance met en évidence le changement de statut de l’artiste qui adapte sa célébrité aux exigences de ses commanditaires en devenant un véritable homme d’affaires. Partagé entre désir d’émancipation et fidélité aux choix esthétiques de son mentor Quatremère de Quincy, Canova livre une production polymorphe qui le fait apprécier de la critique et du public qui cherche à voir en lui l’héritier moderne des sculpteurs grecs : mais ses rares présences et expositions à Paris limitent son impact. L’influence du premier romantisme dans la peinture néoclassique imprègne la production canovienne lui conférant son originalité. L’étude des missives fait surgir des questionnements historiques, matériels et esthétiques dont les épistoliers de Canova sont les témoins.