Thèse soutenue

Laboratoires artistiques : genèse des collections de tirages en plâtre dans les universités françaises (1876-1914)
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Auteur / Autrice : Soline Morinière
Direction : Dominique Jarrassé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 14/06/2018
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre François-Georges Pariset (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Christophe Charle
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Jarrassé, Claire Barbillon, Jean-Yves Marc, Michela Passini, Rosa Plana-Mallart
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Barbillon, Jean-Yves Marc

Résumé

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Institué par décret du 21 décembre 1886, le premier « musée de moulages » universitaire français ouvre ses portes à la faculté des lettres de Bordeaux. En moins de vingt ans, des musées similaires fleurissent dans tous les grands centres universitaires français à Montpellier, Toulouse, Lille, Paris, Lyon, Nancy et des collections de moindre importance à Aix-en-Provence, Besançon, Caen, Dijon, Grenoble, Poitiers et Rennes. Copies de chefs d’œuvres de l’antiquité grecque et romaine, de spécimens égyptiens et orientaux, et d’œuvres d’art médiévales et renaissantes se côtoient dans un même lieu, au cœur des établissements d’enseignement supérieur. Ces musées sont le symbole de la profonde réforme de l’enseignement par le gouvernement français de la Troisième République, de l’institutionnalisation des disciplines archéologiques et d’histoire de l’art. Leur installation fut rendue possible par la vague de constructions publiques du XIXe siècle où des « palais des Facultés » ont été édifiés dans chaque grand centre universitaire français. Les locaux plus grands ont ainsi permis la mise en place de ces collections d’études, essentielles pour l’enseignement des disciplines dans la plus stricte rigueur scientifique, une rigueur développée par le système allemand qui possédait des collections similaires depuis près d’un siècle. Ces musées sont également les témoins de l’essor des découvertes archéologiques en Grèce et en Asie Mineure au XIXe siècle, des nouvelles études consacrées à l’Orient, l’Égypte, l’Espagne ibérique, de l’intérêt pour l’art renaissant et moderne qui prône le retour à l’antique, et de la réhabilitation de l’art médiéval dans les esprits de l’époque. S’intéressant à l’histoire des enseignements, de l’archéologie et du patrimoine, dans un contexte historique particulier, cette étude vise à retracer la constitution et à définir le(s) rôle(s) de ces collections de tirages en plâtre universitaires françaises dont il reste encore de nos jours de nombreux vestiges.