Thèse soutenue

Franc-maçonnerie, réseaux maçonniques et dynamiques bordelaises au XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Lauriane Cros
Direction : François Cadilhon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 29/05/2018
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Michel Figeac
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Yves Beaurepaire, Scarlett Beauvalet-Boutouyrie, Michel Vergé-Franceschi
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Yves Beaurepaire, Scarlett Beauvalet-Boutouyrie

Mots clés

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Résumé

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La franc-maçonnerie qui se développe en France au cours du XVIIIe siècle est définie dans l’Encyclopédie comme étant une « réunion de personnes choisies qui se lient entre elles par une obligation de s’aimer comme frères, de s’aider dans le besoin et de garder un silence inviolable sur tout ce qui caractérise leur ordre ». Bordeaux est alors, après Paris, un centre maçonnique français majeur traversé par des dynamiques particulières qui s’inscrivent dans l’espace de la ville. Ville négociante et parlementaire, premier port français au siècle des Lumières, la capitale de Guyenne se caractérise par une identité plurielle au sein de laquelle s’intègre un espace maçonnique qui bénéficie d’un brassage humain et social, d’une croissance économique exceptionnelle. Ce grand port négociant du XVIIIe siècle, est étroitement lié à un espace national, européen mais également atlantique, au travers le monde des Antilles et en particulier Saint-Domingue, faisant figure de nœud majeur au cœur des communications, où s’expriment des interconnexions auxquelles sont associées les sociabilités maçonniques. Au cours du siècle des Lumières, plusieurs loges maçonniques voient le jour au sein de la cité et ont un rôle prégnant dans la vie bordelaise dès la première création en 1732. Ces ateliers sont de fait un reflet de ce dynamisme bordelais et un aspect de la réalité de ses élites. Dès lors, celles-ci participent à cette sociabilité maçonnique qui concoure à la construction de l’identité de la ville. Une identité qui ne peut être complètement saisie sans la perception de l’interface maçonnique et des réseaux qui y sont associés, réseaux économiques, politiques, culturels ou sociaux. Les dynamiques bordelaises et maçonniques s’intègrent dans des logiques humaines et territoriales qui s‘inscrivent dans la chronologie d’un long XVIIIe siècle jusqu’à la période révolutionnaire, qui montre l’adaptation de la maçonnerie dans un contexte politique sur lequel il paraît indispensable de s’interroger quant à la profondeur des ruptures et des continuités.