Écriture diaristique, poétique et dramatique dans l'ɶuvre de Jean-Luc Lagarce : hybridité générique
Auteur / Autrice : | Wafa Mahjoub |
Direction : | Béatrice Bonhomme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, Littérature et Civilisation françaises |
Date : | Soutenance le 10/01/2018 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Triffaux |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Triffaux, Évelyne Lloze, Renée Ventresque | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Évelyne Lloze, Renée Ventresque |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La thèse est consacrée à l’Écriture diaristique, poétique et dramatique de Jean-Luc Lagarce et à l’hybridité générique qui la régit. Elle tente d’apporter un éclairage original sur les écritures variées du Journal et de certaines pièces de théâtre du dramaturge. L’écrivain met, en effet, en évidence dans son travail une esthétique de l’échec. Il tente le pari d’une poétique du décousu. En naviguant entre les genres, le journal personnel fait écho aux pièces tandis que les œuvres dramatiques puisent, de leur côté, leur essence dans une actualité personnelle et historique. Écrivain de son temps, le dramaturge représente des personnages dans leur milieu quotidien, précipitant le lecteur au cœur de l’intime et tressant, dans une écriture lyrique toutefois dénuée de pathos, des liens entre le particulier et l’universel, l’intime et le collectif. Le tragique qu’il insuffle à son écriture est lié à une tragédie du quotidien, ensemble de blessures vives véhiculées par un passé houleux et un présent tissé de souffrances et d’incompréhension. L’absurdité de l’existence conditionne une « action-état », presque passive, comme si les personnages enduraient une véritable « passion », qui freine l’action dramatique. Dès lors, le mouvement constant de la parole se substitue à l’action. Voix, images, mouvements, l’écriture lagarcienne se révèle alors à la fois poétique et dramatique, mettant l’hybridité au cœur de l’esthétique. Théâtre psychologique, psychanalytique et sociologique de la parole, il est aussi tragédie et poésie précaire du quotidien. Il est, finalement, tout ce qui constitue l’individu même : complexité, pluralité et sensibilité de l’être-au monde