Thèse soutenue

Institutionnalisation d’un rôle politique au sein de la diplomatie internationale : l’ascension du haut représentant de l’UE dans le dossier nucléaire iranien, 2003-2015

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Auteur / Autrice : Stefan Waizer
Direction : Philippe AldrinFrançois Foret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 10/12/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université libre de Bruxelles (1970-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'études politiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Rostane Mehdi
Examinateurs / Examinatrices : Rostane Mehdi, Sophie Vanhoonacker, Yves Buchet de Neuilly, Christian Olsson
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Vanhoonacker, Yves Buchet de Neuilly

Résumé

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Cette thèse analyse l’institutionnalisation du Haut représentant de l’UE dans les négociations sur le programme nucléaire iranien entre 2003 et 2015. En combinant la sociologie de l’UE avec la sociologie des RI, elle interroge les dynamiques qui ont amené le Haut représentant à être reconnu comme légitime par l’ensemble des acteurs de la configuration du dossier nucléaire iranien. À partir de ce questionnement, ce travail propose un cadre d’analyse pour étudier l’institutionnalisation de l’Europe de la politique étrangère. En m’appuyant sur l’hypothèse de la différenciation des espaces sociaux, je prendrai en compte les logiques distinctes structurant l’arène globale de la négociation nucléaire et l’arène de la PESC, tout en les appréhendant comme des arènes enchevêtrées. À partir de l’analyse de l’institutionnalisation du rôle du Haut représentant dans le dossier nucléaire et en s’inspirant de la sociologie de Michel Dobry, ce travail permet de concevoir la variation de l’emprise des différents espaces sociaux sur l’institutionnalisation de l’action extérieure commune. Plutôt que de privilégier l’analyse d’une dimension sur l’autre, il est nécessaire de saisir la trajectoire de leur rapport afin d’appréhender le caractère aléatoire de la construction de l’Europe de la politique étrangère dans toute sa complexité. Au-delà de cela, l’étude de cas questionne l’idée de l’institutionnalisation de l’UE en tant que processus d’intégration. En effet, l’inscription de l’UE dans l’espace global de la diplomatie internationale nous permet de voir qu’il s’agit aussi bien d’une dynamique d’autonomisation, de différenciation et d’exclusion