Thèse soutenue

Ethnographie des kumpanji de Provence : rencontres, séparations et retrouvailles chez les Roms "Hongrois"
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Auteur / Autrice : Lise Foisneau
Direction : Dionigi Albera
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 19/12/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche :  : Institut d'ethnologie méditerranéenne et comparative (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Michael Stewart
Examinateurs / Examinatrices : Henriette Asséo, Stefania Pontrandolfo, Pascale Bonnemère
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Adell

Résumé

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Ce travail porte sur les formes politiques des collectifs des Roms de Provence, dont les premières kumpanji sont arrivées en France à la fin du 19e siècle. Les kumpanji se composent, se segmentent et se reconfigurent fréquemment dans des lieux nouveaux : à chaque halte, un monde romanès se recrée avec des personnes différentes et une redistribution de l’agencement des caravanes. Les lieux, éléments à part entière des collectifs, sont le plus souvent des espaces qui sont des propriétés des gadjé, publics ou privés : aires d’accueil de gens du voyage, places, terrains privés ; ils déterminent pour une grande part l’encastrement des Roms de Provence. À travers l’analyse de la composition des kumpanji, de leurs membres (Partie I), de leurs lieux (Partie II) et de leurs rythmes (Partie III), cette thèse met en évidence la remarquable résistance par laquelle les Roms de Provence réinventent leurs collectifs depuis plus de cent-cinquante ans malgré des politiques étatiques continument discriminatoires, – et génocidaires pendant le temps de l’Occupation. Elle utilise deux outils méthodiques spécifiques : une reconstruction ethno-généalogique qui montre sur la longue durée que les relations de parenté sont loin de suffire à expliquer les formes des collectifs, et un point de vue ethnographique ancré dans les cercles des femmes qui donne un nouvel accès à la vitalité et à l’art politique des kumpanji.