Thèse soutenue

"Blanc", aborigène et Australien : constructions d'identités croisées dans l'Australie d'aujourd'hui

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Auteur / Autrice : Delphine David
Direction : Martine Piquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l’art et archéologie. Etudes australiennes, Cultural studies
Date : Soutenance le 27/02/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Identités, cultures, territoires (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Deirdre Gilfedder
Examinateurs / Examinatrices : Martine Piquet, Deirdre Gilfedder, Gilles Teulié, Catriona Elder, Michel Prum
Rapporteurs / Rapporteuses : Deirdre Gilfedder, Gilles Teulié

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Dans les années 1990, l’Australie met en place une politique de réconciliation s’étalant sur dix ans et visant à développer une meilleure relation entre Australiens aborigènes et non-aborigènes. Cette politique est fondée sur la reconnaissance de l’existence continue de tensions entre les deux communautés, et ce malgré une plus grande reconnaissance de la place des Aborigènes en Australie depuis les années 1970. La relation complexe entre Australiens aborigènes et non-aborigènes – en particulier "blancs" et dont les origines sont anglo-celtes – est le résultat du processus de colonisation, des politiques ultérieures conçues pour contrôler la population aborigène, et de la domination des Aborigènes par l’Australie "blanche" au cours de l’histoire. Du fait des politiques discriminatoires, de nombreuses familles aborigènes décidèrent de cacher leurs origines et de se faire passer pour blanches. De nombreux enfants métisses à la peau claire furent enlevés à leurs familles et perdirent leurs liens avec leurs familles aborigènes. Aujourd’hui, un nombre grandissant d’Australiens choisissent de revendiquer leur identité Aborigène et de reprendre possession d’un héritage dont ils ont été privés. Mais si avoir des origines aborigènes n’est plus source de honte, en revanche, le chemin à parcourir pour retrouver son identité aborigène peut être difficile. Cette étude analyse les parcours identitaires de onze Australiens élevés dans une culture "blanche" anglo-celte et qui ont des origines aborigènes. L’analyse de leurs perceptions de l’identité aborigène révèle la prédominance des discours "blancs" sur les Aborigènes en Australie aujourd’hui, mais aussi la présence de discours essentialistes restreignant la définition de l’identité aborigène, et maintenant utilisés par la communauté aborigène afin de contrôler cette définition. L’analyse de la relation d’opposition entre Aborigènes et Australiens "blancs" dans l’Australie contemporaine révèle la difficulté à revendiquer à la fois des origines "blanches" et "noires", ainsi que des identités multiples.