Thèse soutenue

Synthèse et étude des propriétés structurales thermodynamiques et catalytiques de nanoparticules bimétalliques Au-Cu par microscopie électronique en transmission corrigée d'abérrations
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Hélène Prunier
Direction : Damien AlloyeauChristian Ricolleau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 13/02/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire Matériaux et phénomènes quantiques (Paris ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Piquemal
Examinateurs / Examinatrices : Damien Alloyeau, Christian Ricolleau, Jean-Yves Piquemal, Marie-José Casanove, Suzanne Giorgio, Catherine Amiens
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-José Casanove, Suzanne Giorgio

Résumé

FR  |  
EN

L’émergence de nouveaux matériaux structurés à l’échelle nanométrique, aux propriétés contrôlées, a ouvert de nouvelles perspectives vis-à-vis des matériaux qui nous entourent. C’est notamment le cas des métaux et de leurs alliages et il est crucial d’établir le lien entre leurs propriétés structurales et leurs propriétés chimique et physique pour en permettre une utilisation optimale. Cette thèse s’inscrit dans ce contexte et porte sur la synthèse et la caractérisation en microscopie électronique en transmission de nanoparticules d’alliage bimétallique Au-Cu. En s’appuyant sur le diagramme de phase décrit à l’échelle macroscopique, nous nous sommes particulièrement intéressés aux nanoparticules de compositions nominales Au3Cu, AuCu et AuCu3. Le premier axe de ce travail consiste en l’élaboration de nanoparticules d’alliage Au-Cu. Deux voies de synthèse sont explorées : la voie chimique reposant sur le procédé polyol et la voie physique par ablation par laser pulsé. Le premier mode d’élaboration permet l’obtention de nanoparticules parfaitement cubiques dont la composition est systématiquement riche en Au. Les nanoparticules produites par voie physique présentent en revanche une composition maitrisée et modifiable. D’un point de vue structural, un recuit de ces dernières particules mène à leur mise en ordre chimique et à l’observation de structures L10 et L12. Cependant, nous montrons que cette transition de phase est bloquée dans les nanostructures présentant des défauts structuraux. Enfin, l’évolution du paramètre de maille des nanoparticules synthétisées selon ces deux voies de synthèse, en fonction de leur composition, a été établie et suit exactement la loi de Vegard décrite pour le matériau massif.Dans un second temps, nous avons observé des nanoparticules obtenues par voie physique en microscopie électronique en transmission environnementale, c’est-à-dire dans des conditions proches des environnements d’utilisation habituellement appliqués en catalyse. Les expériences menées en température révèlent que le mécanisme de dissolution de nanoparticules d’Au et d’alliage Au-Cu portées à haute température se fait en deux étapes : il y a fusion des nanoparticules suivi de leur évaporation pour des tailles de nanoparticules centrées autour de 10 nm. Les expériences réalisées en couplant le chauffage des nanoparticules au passage d’un gaz (H2 ou O2), en flux et dans des conditions de pression bien supérieures à celles accessibles jusqu’à maintenant, ont permis d’étudier leur comportement thermodynamique en condition oxydantes et réductrices. Nous avons notamment montré que des cycles d’oxydo-réduction de nanoparticules de taille moyenne supérieure à 20 nm conduisent à un effet Kirkendall menant, de manière réversible, à la formation de nanoparticules creuses (doughnut). Cette thèse interdisciplinaire constitue travail pionnier dans la compréhension du système d’alliage bimétallique Au-Cu à l’échelle nanoscopique