Thèse soutenue

Aux sources de l'originaire dans le désir d'enseigner : approche clinique et projective
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Auteur / Autrice : Angélique Cayot Decharte
Direction : Catherine Chabert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 30/11/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : François Marty
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Chabert, François Marty, Alex Lefebvre, Magali Ravit, Isée Bernateau, Hélène Suarez-Labat
Rapporteurs / Rapporteuses : Alex Lefebvre, Magali Ravit

Mots clés

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Résumé

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L'objet de ma recherche porte sur le désir d'enseigner qui interroge le choix d'un métier et la rencontre actuelle entre l'adulte et l'enfant, soit dans l'enseignement ordinaire soit pour les enseignants spécialisés qui choisissent de se confronter aux troubles graves des apprentissages et au handicap. Il s'agit d'explorer les origines du désir pris dans le discours spontané des enseignants appuyé sur des entretiens cliniques de recherche et dans un autre registre saisir la dynamique pulsionnelle, les choix identificatoires, les processus d'idéalisation et les mouvements fantasmatiques qui peuvent se déployer à travers l'utilisation des méthodes projectives. Pris dans la « métaphore vive » du mythe de Pygmalion déconstruit par Kaës (1973) à partir du fantasme de fustigation décrit par Freud en 1919, enseigner appelle un scénario fantasmatique mobile où les emplacements et les identifications entre l'enfant et l'adulte sont permutables, réversibles dans un retournement des positions actives et passives du sujet. Le désir d'enseigner s'inscrit dans une dimension narcissique patente actualisant le sentiment de continuité d'existence et la quête d'une image de soi idéale mais dans le même temps, se joue aussi la quête de la différence, ancrée dans l'infantile et le sexuel (Chabert, 2011) convoquant inévitablement la différence des sexes et la bisexualité psychique. Enfin, dans la réciprocité du désir d'apprendre et de savoir, enseigner à l'enfant, c'est aller à la rencontre de l'Inconnu posé par Rosolato (1978) comme une relation fondamentale entre le désir et l'idéal qui interroge l'inconnu en soi, le mystère de nos origines convoquant les fantasmes originaires rattachés aux questions de la naissance, de la mort et de la scène primitive. Le Rorschach et le TAT, ces autres objets énigmatiques qui font émerger des « arrêts » sur image et l'insistance de la répétition à certaines planches, mobilisent, dévoilent des enjeux fantasmatiques dans un écho singulier avec ce qui se joue dans la rencontre entre l'adulte et l'enfant à l'âge œdipien, celui de la latence et de l'adolescence.