Thèse soutenue

Autopsie analytique des perturbations lipidiques de cellules placentaires exposées aux phtalates

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Auteur / Autrice : Julia Petit
Direction : Olivier Laprévote
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie analytique
Date : Soutenance le 01/02/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Médicament, toxicologie, chimie, imageries (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Synthèse et structure de molécules d'intérêt pharmacologique (Paris ; 1998-2018)
Jury : Président / Présidente : Pierre Chaminade
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Chaminade, Valérie Pichon-Comparot, Christophe Junot, Thierry Fournier, Nicolas Auzeil
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Pichon-Comparot, Christophe Junot

Résumé

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Durant la grossesse, l'exposition à des contaminants chimiques environnementaux peut conduire à des effets néfastes sur le développement du foetus. Ces toxiques peuvent agir directement sur le foetus ou via un tissu essentiel à son développement, le placenta. Les phtalates, plastifiants utilisés par de nombreuses industries et dont le plus abondant est le di(2-éthylhexyl)phtalate (DEHP), ont un effet reprotoxique avéré chez l'animal et fortement suspecté chez l'être humain. La reprotoxicité du mono(2-éthylhexyl)phtalate (MEHP), métabolite endogène du DEHP, tient au fait qu'il s'agit d'un ligand exogène du récepteur nucléaire activé par les proliférateurs de peroxysomes PPARg, dont il provoque l'activation, entraînant alors des modifications de l'expression de certains gènes impliqués dans la lipogenèse et essentiels à la physiologie placentaire. Ces modifications peuvent atteindre différentes classes de lipides tels que les glycérophospholipides, glycérolipides, acides gras, stérols, etc. Afin de caractériser les modifications du lipidome provoquées par le MEHP, des cellules JEG-3, lignées cellulaires issues de placenta humain et modèle de celui-ci, ont été incubées en présence de ce contaminant. Des analyses du lipidome de ces cellules (analyse lipidomique globale, des eicosanoïdes et des oxystérols) ont ensuite été réalisées par UPLC MS afin de rechercher d'éventuelles perturbations dues à l'exposition au MEHP. Les changements du lipidome observés ont ensuite permis d'orienter une analyse transcriptomique vers certains des gènes codant pour les enzymes impliquées dans le métabolisme lipidique placentaire. Enfin, l'obtention de cellules issues de cultures primaires de trophoblastes a permis de réaliser une nouvelle analyse lipidomique et de comparer les résultats obtenus à ceux de la lignée cellulaire.