Thèse soutenue

Observance médicamenteuse chez les patients prenant un traitement au long cours
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Auteur / Autrice : Stéphanie Sidorkiewicz
Direction : Philippe Ravaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 27/11/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Dominique Costagliola
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Ravaud, Dominique Costagliola, Sylvie Bastuji-Garin, Olivier Saint-Lary, Gérard Reach
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Bastuji-Garin, Olivier Saint-Lary

Mots clés

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Résumé

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Avec le vieillissement de la population et les progrès médicaux, le nombre de patients souffrant d’une maladie chronique et devant prendre chaque jour un ou plusieurs médicaments est en augmentation. La non-observance, définie comme l’absence de concordance entre les comportements des patients et les prescriptions médicales, pose de nombreux défis aux cliniciens et aux chercheurs par sa complexité et son caractère dynamique au cours du temps.Dans un premier temps, nous avons développé un outil de mesure de l’observance médicamenteuse chez les patients prenant un traitement au long cours, en prenant en compte les différents types de comportements de non observance, médicament par médicament. La validité et fiabilité de cet instrument ont été évaluées en France, auprès de 243 patients. Dans un deuxième temps, nous avons réalisé une étude auprès de 128 binômes médecin-patient qui a mis en évidence une discordance entre l’observance médicamenteuse déclarée par les patients et l’importance des médicaments selon leur médecin traitant. Certains médicaments considérés comme importants par les médecins n’étaient pas correctement pris (situation potentiellement à risque) ; à l’inverse, certains médicaments de moindre importance étaient pris scrupuleusement, posant alors la question d’un fardeau évitable ou d’une potentielle surprescription. Dans un troisième temps, nous avons développé un outil collaboratif en ligne permettant à 544 médecins d’évaluer le seuil de non observance à partir duquel le risque encouru par le patient était inacceptable selon eux, en fonction du comportement de non observance (oubli ponctuel ou pause de plusieurs jours), et du médicament. Les estimations des médecins étaient très variables en fonction des médicaments, suggérant que les médicaments n’ont pas tous la même « tolérance à l’oubli » selon les médecins. Nos travaux ont permis de confirmer la complexité de l’observance qui ne se résume pas à une caractérisation binaire « bonne observance » ou « mauvaise observance ». Les perspectives de ces travaux seront le développement d’un outil de mesure en ligne inspiré de notre premier travail, ainsi que la comparaison des données de notre troisième travail avec des données d’observance. Une réflexion pour favoriser la discussion entre médecins et patients reste nécessaire, avec pour objectif une observance « optimale » et non forcément « parfaite », tenant compte des difficultés rencontrées par les patients.