Mundus est fabula. L'imaginaire géographique dans la fiction utopique (XVIIe et XVIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Alex Bellemare |
Direction : | Jean-Paul Sermain, Ugo Dionne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 14/12/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Université de Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris) |
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Marc Hersant |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Sermain, Ugo Dionne, Marc Hersant, Marc André Bernier, Catherine Ramond, Benoît Melançon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc André Bernier, Catherine Ramond |
Résumé
Pourquoi la fiction utopique française des XVIIe et XVIIIe siècles s’est-elle incarnée sous la forme d’un récit de voyage imaginaire à la première personne ? Pour la plupart des commentateurs du genre, l’utopie se pense d’abord et surtout sur le plan des idées, des mentalités et des idéologies ; la forme qu’elle adopte, les figures qu’elle déploie, les représentations dont elle est porteuse seraient, au mieux, des accidents de parcours. Notre hypothèse de lecture est tout autre : ces textes intéressent l’historien de la littérature précisément parce qu’ils s’articulent sous la forme d’un récit, mettant en tension la subjectivité trouble du voyageur témoin. Par leur construction mêlant le factuel et le fictionnel, ils se situent dans la double perspective du « monde comme fable » et de la « fable comme monde ». Cette dualité définitoire, nous l’étudierons à partir de la notion d’imaginaire géographique : les textes sur lesquels nous nous penchons problématisent en effet les liens entre voyage et langage, territoire et société, mobilité et individu. L’imaginaire géographique que nous analyserons est un processus, une dynamique qui informe la perception du monde et la possibilité de sa représentation : la présente étude s’intéressera, en deux parties, aux figurations de l’espace et aux pratiques spatiales, qui sont autant de médiations entre le voyageur utopique et les lieux qu’il traverse.