Thèse soutenue

Signification et rôle du silence dans l’œuvre d’André Gide et de Naguib Mahfouz (La Porte étroite, La Symphonie pastorale, Les Faux-monnayeur et La Trilogie)
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Auteur / Autrice : Sahira Yaseen Hamdan
Direction : Françoise Lavocat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 26/06/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Jury : Président / Présidente : Henri Garric
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Lavocat, Henri Garric, Laurence Denooz, Zaïneb Ben Lagha
Rapporteurs / Rapporteuses : Henri Garric, Laurence Denooz

Résumé

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Deux écrivains : Gide et Mahfouz, deux visages, l’un occidental, français, l’autre oriental, égyptien d’origine, deux univers de littérature de réputation mondiale reliés dans notre étude par un seul thème : le silence. Diverses sont les similitudes qui se présentent à travers ce thème chez les deux écrivains et dans leurs œuvres. Mais nombreuses sont aussi les divergences. Quel que soit le cas, le thème du silence gidien et mahfouzien peut refléter l’autre visage de la parole, l’art qui consiste à faire taire la parole pour laisser parler le silence.Si le silence est semblable, en apparence, chez Gide et Mahfouz, il est différent quand il s’agit de descendre en détails dans le for intérieur de l’être humain aux prises avec ses évolutions dans des environnements socio-familiaux. La divergence, bien que liée à la situation familiale et sociale, provient aussi de l’éducation des romanciers qui expriment des attitudes personnelles à l’égard d’une incompréhension ou d’une injustice qu’ils ressentent, fruits de leurs propres conditions.Dans le cours de la vie, il y a des plaisirs et des tendres engagements. Certains personnages gidiens utilisent le silence comme un jeu pour marquer leur intelligence et leur pondération face à la course vers les désirs sensuels. Le silence auquel ils ont recours n’est pas l’aveu de leur erreur, mais il reflète une protestation intérieure capable de conduire à une situation de révolte à l’encontre de diverses situations familiales ou sociales.Quant à Mahfouz, qui est avant tout un écrivain réaliste, le silence se présente comme une réalité qui s’impose à la plupart de ses personnages, surtout féminins, une réalité volontairement acceptée et amèrement admise. Dans La Trilogie, les personnages obéissent non seulement par connivence aux règles imposées, mais ils s’arrangent aussi entre eux, dans la plupart des cas, pour que le silence réponde aux conditions familiales et sociales afin de régner obligatoirement.