Sur l'étude du processus de filamentation laser dans les gaz rares en modèle de champ fort : des influences de la génération de troisième harmonique et de la proximité de résonances dans l'ultraviolet
Auteur / Autrice : | Julien Doussot |
Direction : | Olivier Faucher, Pierre Béjot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 19/12/2017 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Carnot-Pasteur (Besançon ; Dijon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire Carnot de Bourgogne [Dijon] / LICB |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Kasparian |
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Boutou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Couairon, Eric Cormier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le processus de filamentation découle de la balance dynamique de plusieurs effets linéaires et non-linéaires, permettant l'auto-stabilisation du faisceau laser sur des distances de propagation significativement supérieures à celles prédites par la théorie des faisceaux gaussiens. Cette thèse s'attache à décrire ce phénomène dans les gaz rares en modèle dit de champ fort, par opposition au modèle usuel, utilisé dans le cadre de la théorie des perturbations et s'appuyant sur l'approximation du champ faible. L'influence des harmoniques, jusqu'ici négligée, est alors revisitée tant au niveau microscopique qu'à l'échelle d'une propagation. Il est montré, expérimentalement et par l'appui de simulations numériques, qu'il suffit d'une faible proportion de troisième harmonique pour que la dynamique de la filamentation soit fortement impactée, notamment à travers le processus d'ionisation. Egalement, la proximité d'une résonance peut mener à de fortes modifications du mécanisme d'auto-guidage: lorsqu'un champ fondamental centré à 400nm et sa troisième harmonique interagissent avec du krypton, il est montré que le processus de modulation de phase croisée est renforcé et qu'il peut alors endosser un rôle défocalisant de manière non-négligeable. Une autre situation - à 300nm dans le krypton - amène à un renforcement résonant de la filamentation, se traduisant par l'allongement de la longueur du filament par rapport au cas hors-résonance.