Thèse soutenue

Prescription médicamenteuse potentiellement inappropriée dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)
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Auteur / Autrice : Charlène Cool
Direction : Maryse Lapeyre-MestrePhilippe Cestac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacologie
Date : Soutenance le 26/10/2017
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Biologie Santé Biotechnologies (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Epidémiologie et analyses en santé publique : risques, maladies chroniques, handicaps (Toulouse ; 2011-2020)

Résumé

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Les sujets résidant dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sont fréquemment exposés à une polypathologie et sont polymédiqués, ce qui augmente le risque de prescriptions potentiellement inappropriées (PPI) et ainsi le risque d'événements iatrogènes tels que le décès et l'hospitalisation. La plupart des études réalisées en France sur la PPI se sont focalisées sur des classes médicamenteuses précises, et peu ont évalué l'impact des caractéristiques structurelles et organisationnelles des EHPAD sur la PPI des résidents, indépendamment des caractéristiques individuelles. Cette thèse a eu pour objectif de développer un nouvel indicateur de PPI, reflétant au mieux la prise en charge médicamenteuse globale des résidents d'EHPAD. Les travaux de thèse ont été réalisés sur un échantillon issu de l'étude IQUARE (Impact d'une démarche QUAlité sur l'évolution des pratiques et le déclin fonctionnel des REsidents), étude quasi expérimentale (NCT01703689) évaluant l'impact d'une intervention basée sur l'éducation gériatrique du personnel de l'EHPAD sur des indicateurs de qualité des soins. Dans un premier temps, nous avons construit un outil original de détection de PPI, combinant des critères explicites et implicites, identifiant 71% des résidents avec une PPI à l'inclusion. Des caractéristiques organisationnelle (accès à un avis psychiatrique) et structurelle (présence d'une unité de soins spécialisée) de l'EHPAD expliquaient une part de cette PPI. Dans un second temps, afin de valider la pertinence de cet outil, nous avons évalué l'impact clinique de la PPI sur la survenue d'événements indésirables au cours du suivi. Nous n'avons pas retrouvé de risque augmenté de décès ou d'hospitalisation. Enfin, l'intervention gériatrique générale de l'étude IQUARE a significativement réduit la PPI des résidents à 18 mois. Ces travaux ont fourni des éléments importants à prendre en considération, lors de la construction de nouvelles études visant à modifier les pratiques de prescription et à réduire le nombre de médicaments prescrits chez les résidents d'EHPAD, mais aussi pour déterminer l'impact clinique de ces changements.