Thèse soutenue

Les figures de Marthe et de Marie au service des mutations institutionnelles de 180 à 260 : une réception de Luc 10,38-42

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Auteur / Autrice : Annie Daumas-Raffalli
Direction : Alexandre FaivreFrançoise Vinel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théologie catholique
Date : Soutenance le 01/12/2017
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Théologie et sciences religieuses (Strasbourg ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théologie catholique et sciences religieuses (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Denis Fricker
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Broc-Schmezer, Pierrette Daviau

Résumé

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Lc 10,38-42, dès les années 85-90, peut apparaître comme l’un des premiers indices de la place et du rôle que sont susceptibles d'avoir tenu les femmes chrétiennes dans l'Église des trois premiers siècles. Les incertitudes sur la littéralité du texte et les remaniements qu’il a subis manifestent le caractère essentiel et particulier qui lui fut très tôt attribué ; ces difficultés textuelles témoignent des multiples interprétations que la péricope a reçues, entre parénèses et clarification d’un problème de ministères féminins. La littérature patristique, la documentation canonico-liturgique et les écrits apocryphes constituent trois "postes d'observation" privilégiés pour entrevoir une histoire de la femme chrétienne, en regard des mutations institutionnelles, au tournant des années 180-260. Parallèlement à ces mutations qui se dessinent dans la Grande Église, se met en place une restriction du rôle des chrétiennes tandis que, à la périphérie, celles-ci continuent à jouer un rôle important dans la communauté. La restriction des ministères féminins à l’époque apostolique n’a sans doute pas son origine uniquement dans la volonté de Jésus lui-même. Ce rétrécissement ne traduirait-il pas une coutume ecclésiale intimement liée à l’histoire de l’Église, plutôt qu’une fidélité à la Tradition ?