Thèse soutenue

Caractérisation des émissions de méthane à l'échelle locale à l'aide d'une méthode d'inversion statistique basée sur un modèle gaussien paramétré avec les données d'un gaz traceur

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Auteur / Autrice : Sébastien Ars
Direction : Philippe BousquetGrégoire Broquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Météorologie, océanographie, physique de l'environnement
Date : Soutenance le 29/06/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....) - Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement [Gif-sur-Yvette] / LSCE
établissement opérateur d'inscription : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
Jury : Président / Présidente : Guy Cernogora
Examinateurs / Examinatrices : Julien Malandain, Yelva Roustan, Camille Yver Kwok
Rapporteurs / Rapporteuses : Martina Schmidt, Nadine Locoge

Résumé

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L'augmentation des concentrations de méthane dans l'atmosphère, directement imputable aux activités anthropiques, induit une accentuation de l'effet de serre et une dégradation de la qualité de l'air. Il existe encore à l'heure actuelle de grandes incertitudes concernant les estimations des émissions des dfférentes sources de méthane à l'échellelocale. Une meilleure caractérisation de ces sources permettrait de mettre en place des politiques d'adaptation et d'att énuation efficaces afin de réduire ces émissions. Nous avons développé une nouvelle méthode de quantificationdes émissions de méthane à l'échelle locale basée sur la combinaison de mesures atmosphériques mobiles et d'un modèle gaussien dans le cadre d'une inversion statistique. Les concentrations atmosphériques du méthane sont mesuréesainsi que celles d'un gaz traceur émis à un flux connu. Ces concentrations en gaz traceur sont utilisées pour sélectionnerla classe de stabilité représentant le mieux les conditions atmosphériques dans le modèle gaussien ainsi qu'à paramétrerl'erreur associée aux mesures et au modèle dans l'inversion statistique. Dans un premier temps, cette nouvelle méthoded'estimation des émissions de méthane a été testée grâce à des émissions contrôlées de traceur et de méthane dontles sources ont été positionnées suivant différentes configurations. J'ai ensuite appliqué cette méthode à deux sites réels connus pour leurs émissions de méthane, une exploitation agricole et une installation de distribution de gaz, afin de tester son applicabilité et sa robustesse dans des conditions plus complexes de répartition des sources de méthane. Cette méthode a permis d'obtenir des estimations des émissions totales des sites robustes prenant en compte la localisation du traceur par rapport aux sources de méthane. L'estimation séparéedes émissions des différentes sources d'un site s'est révélée fortement dépendante des conditions météorologiques durant les mesures. Je me suis ensuite focalisé sur les émissions de méthane associées au secteur des déchets en réalisant un certain nombre de campagnes de mesures au sein d'installations de stockagedes déchets non dangereux et de stations d'épuration. Les résultats obtenus pour ces différents sites montrent la grandevariabilité des émissions de méthane dans le secteur des déchets.