Thèse soutenue

Genèse de la pétrographie microscopique. Les conditions de mise en œuvre d'une nouvelle pratique d'observation au cours du XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Marie Itoiz
Direction : Renaud d' EnfertPierre Savaton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des sciences et des techniques
Date : Soutenance le 12/12/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la Société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Études sur les sciences et les techniques (Orsay, Essonne ; 1992-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Jacques Touret
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Duris, Muriel Guedj, Virginie Fonteneau, Hervé Dole
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Duris, Muriel Guedj

Résumé

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Cette thèse a pour objet les fondements techniques à l'origine de la constitution de la pétrographie microscopique comme méthode d'observation des roches. La pétrographie microscopique se définit dans ce travail par l'assemblage de trois éléments distincts, le microscope, les prismes polarisateurs de Nicol et des roches taillées en sections fines. Cette étude concerne principalement l'Allemagne, l'Angleterre et la France, sur une période qui va de la fin du XVIIIe siècle à 1895. Notre approche méthodologique s'inscrit dans une analyse des pratiques des savants et porte plus spécifiquement sur les usages du microscope, des sections fines et de la lumière polarisée.Ainsi, nous nous interrogeons sur les mécanismes de leur insertion individuelle dans des pratiques d'observations mais également sur la manière dont leurs usages participent à la constitution de méthodes de détermination pour la reconnaissance des minéraux des roches.Par ailleurs, nous avons considéré que l'étude des pratiques est également intrinsèquement liée aux techniques de fabrication, ici des dispositifs de polarisation et des sections fines. Nous avons par conséquent inclus cet aspect en déterminant les procédés de fabrication, leur évolution sur la période, mais aussi l'origine des savoir-faire mobilisés, ainsi que la commercialisation, analysée comme vecteur de diffusion de ces objets. Ce travail de thèse a donc permis d'identifier différents types de pratiques microscopiques, associant, soit l'usage de sections fines pour observer des végétaux fossiles, soit pour observer des roches réduites en poudre.Nous avons également établi que la mise en place de la pétrographie microscopique se fait par étapes à partir de 1866 et que son usage par les savants ne supplante pas les autres méthodes d'identification préexistantes.