Thèse soutenue

Évaluation de l’alimentation en épidémiologie et étude de l’évolution de l’alimentation selon l’environnement socio-économique et la survenue de cancer.

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Auteur / Autrice : Aurélie Affret
Direction : Guy FagherazziFrançoise Clavel-Chapelon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 22/11/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Sud (1970-2019)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Guy Fagherazzi, Françoise Clavel-Chapelon, Nicole Darmon, Isabelle Romieu, Véronique Chajès, Eric Breton, Louis-Georges Soler
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicole Darmon, Isabelle Romieu

Résumé

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Le nombre de personnes ayant eu un cancer, dans le monde, n’a jamais était aussi élevé. Même si le bénéfice de l’adoption de comportements favorables à la santé, notamment en termes d’alimentation, suite à un diagnostic de cancer a été suggéré, peu d’études se sont spécifiquement intéressées à l’influence d’un diagnostic de cancer sur l’évolution à long terme de l’alimentation, ainsi qu’à l’impact de l’environnement socio-économique et du type de cancer (localisation et stade au diagnostic) dans cette relation. Par ailleurs, l’alimentation étant un des déterminants majeurs de la santé, de nombreuses études épidémiologiques ou cliniques souhaitent recueillir de plus en plus fréquemment les habitudes alimentaires de leurs sujets mais redoutent la durée de recueil avec les outils existants. L’objectif de ce travail doctoral était de 1) mieux caractériser les relations entre alimentation, environnement socio-économique et survenue de cancer, notamment chez les patients ayant eu un cancer, et 2) de créer et valider un outil de recueil alimentaire court, adapté au régime français, afin d’harmoniser le recueil des données alimentaires sur le plan national. À partir des données de plus de 50 000 femmes de la cohorte E3N, une augmentation de la consommation de fruits et légumes, utilisés ici comme marqueur de la qualité de l’alimentation, a été observée uniquement chez les femmes ayant eu un cancer du sein de stade avancé (II-III-IV). Cette augmentation était davantage prononcée dans certaines strates socio-économiques (chez les femmes à niveau d’éducation élevée et chez celles vivant dans le Sud, par exemple). En parallèle, un questionnaire de fréquence alimentaire court, capable d’évaluer rapidement l’alimentation des individus, a été développé en format papier et en ligne. La version papier de ce questionnaire a été validée dans une population de 127 patients atteints de maladie rénale chronique et la version numérique sur 92 adultes issus de la population générale. Ce travail précise l’influence complexe de l’environnement socio-économique sur l’évolution de l’alimentation chez les patients ayant eu un cancer. Des études complémentaires seront nécessaires pour comprendre les freins à l’adoption de comportements alimentaires favorables à la santé. Les recommandations nécessiteraient d’être modulées en fonction du niveau socio-économique des individus afin de réduire les inégalités socio-économiques en lien avec l’alimentation et la survenue de cancer. Finalement, ce travail doctoral va permettre de mettre à disposition de la communauté scientifique un outil de recueil alimentaire court, fiable et actualisé, qui sera commun à l’ensemble des groupes de population française.