Thèse soutenue

L’art conceptuel, la psychanalyse et les paradoxes du langage : un dialogue entre Joseph Kosuth et Sigmund Freud
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Auteur / Autrice : Fernanda Pereira Medina
Direction : Pierre-Henry Frangne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 06/10/2017
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Histoire et Critique des Arts
Jury : Président / Présidente : Marianne Massin
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Vives, Elvan Zabunyan
Rapporteurs / Rapporteuses : Marianne Massin, Christophe Genin

Résumé

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La thèse prétend discuter des analogies intimes révélées entre le travail de l’art conceptuel tel qu’il est conçu par Joseph Kosuth, comme un processus de production de sens, et le travail analytique tel qu’il est élaboré par Sigmund Freud. Elle travaille donc à partir de l’interface entre l’art et la psychanalyse comme deux expériences de production de signification. Elle interroge le sens à partir des particularités inhérentes à chacun des discours et des pratiques concernés, mais aussi à partir de ce qui semble les réunir, à savoir : les mécanismes impliqués dans la production de sens au sein de l’art conceptuel comme de la psychanalyse conduisent à une expression hybride relevant des rapports entre le langage et l’image, entre un discours qui se poste aux limites du dicible et une image qui se place aux limites du visible.L’hybridité du sens relève d’une incertitude intellectuelle, d’un franchissement des limites et d’une ambiguïté impliqués dans la notion de l’Unheimlich. Cette dimension singulière de l’expérience humaine concerne le sujet de l’inconscient et la création artistique. En suivant les déclarations de Joseph Kosuth lui-même, son travail relèverait de l’Unheimlich. La thèse analyse ainsi l’expérience procurée par l’art conceptuel à partir de cette notion qui apparaît dans l’oeuvre freudienne en 1919 dans le cadre d’une investigation sur l’esthétique.Freud ne parle de l’esthétique en tant que théorie du beau mais comme effet affectif procuré par l’oeuvre d’art. De notre côté, nous soutenons l’idée selon laquelle la création artistique relèverait toujours de l’affectivité, même si cette question peut s’avérer controversée dans le contexte de l’art conceptuel. C’est dans ce sens que nous analysons l’expérience procurée par le travail de Kosuth, c’est-à-dire comme une expérience affective de l’ordre de l’Unheimlich