Thèse soutenue

Contamination des terrains potagers par Echinococcus multilocularis, Toxoplasma gondii et Toxocara spp., parasites responsables de zoonoses transmises par l’alimentation

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Auteur / Autrice : Matthieu Bastien
Direction : Marie-Lazarine Poulle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 02/05/2017
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences, technologies, santé (Reims, Marne ; 2000-2011)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : (PTA) Protozooses Transmises par l'Alimentation (cryptosporidiose, giardose et toxoplasmose) : mode de contamination et pathogénie) PROTAL
Jury : Président / Présidente : Laurence Millon
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Lazarine Poulle, Isabelle Coste-Villena
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Raoul, Peter Deplazes

Résumé

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Les canidés et félidés peuvent être hôtes définitifs d’Echinococcus multilocularis, Toxoplasma gondii ou Toxocara spp., parasites responsables de zoonoses transmissibles par l’alimentation. La consommation crue de fruits et légumes porteurs de leurs œufs ou oocystes peut être source de contamination humaine. Cette étude visait à évaluer et caractériser le risque d’exposition humaine lié au dépôt de fèces de chats, chiens et renards dans les terrains potagers localisés en régions d’endémie. Ce dépôt s’est avéré important dans certains potagers des Ardennes. De plus, l’ADN d’E. multilocularis et Toxocara spp. a été détecté dans 1/3 des fèces collectées et 23 % des rongeurs piégés autours des potagers ont été trouvés infectés par au moins un des parasites d’intérêt, confirmant le risque d’exposition des hôtes intermédiaires. Parallèlement, l’identification précise des facteurs responsables du dépôt de fèces de carnivores a été conduite sur 192 potagers familiaux ou professionnels des Ardennes et de la Moselle. Au total, 1016 fèces de carnivores (59% de chats, 31% de renards et 10% de chiens) ont été collectées au cours de huit sessions de prospection. Par modélisation, nous avons montré que la présence d’une clôture limite très efficacement le dépôt de fèces de renard, tandis que la présence de rongeurs ou d’arbres fruitiers à proximité le favorise. Enfin, la mise au point d’une méthode sensible a permis la détection de l’ADN d’E. multilocularis et Toxocara spp dans 42 % et 12 % des terrains potagers. Au final, l’exposition humaine aux parasites étudiés semble élevée dans certains potagers. Des mesures de prévention basées sur les résultats de l’étude sont proposées.