Auteur / Autrice : | Clotilde Bonfiglioli |
Direction : | Pernette Grandjean |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie physique, humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 06/12/2017 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société (Reims, Marne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (HABITER) Espace Politique et aménagement |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Rosière |
Examinateurs / Examinatrices : Pernette Grandjean, Virgnie Mamadouh, Catherine Fournet-Guérin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Lazzarotti, Yann Richard |
Mots clés
Résumé
L'instauration des frontières linguistiques en Belgique n'a en rien limité l'internationalisation et la francisation de la périphérie flamande de Bruxelles-Capitale. L'afflux d'une population nationale francophone, venue de la capitale belge, provoque un sentiment de minorisation au sein de la population néerlandophone habitant cette périphérie. Depuis le début des années 1990, les autorités municipales et régionales mettent en place des politiques linguistiques censées préserver la culture flamande des dix-neuf communes limitrophes de Bruxelles-Capitale. Un véritable dispositif territorial, officiellement baptisé le « Vlaamse Rand » (littéralement la « périphérie flamande »), analysé dans cette thèse, vise à « discipliner » les usages linguistiques des allophones au sein des espaces publics.Comment les francophones de la périphérie bruxelloise investissent-ils leur territoire de résidence, linguistiquement et politiquement ordonnancé par les autorités flamandes ?Cette thèse se concentre sur une étude psychosociologique de l'espace, en combinant les approches de la sociolinguistique et de la psychologie culturelle avec celles de la géographie humaine. Elle examine l'impact des stratégies linguistiques émanant de pouvoirs, officiels et officieux, sur les mobilités et les territorialités des francophones résidant en périphérie de Bruxelles-Capitale. Les résultats issus de questionnaires en ligne, d'observations participantes et surtout d'entretiens qualitatifs concourent à l’élaboration d’un cadre analytique permettant de déterminer, à différentes échelles spatiales, l'influence de l'usage des langues sur les comportements territoriaux tout autant que sur les perceptions du territoire de résidence.