Thèse soutenue

Microfinance et Genre : réduire ou Reproduire les Inégalités ? Accomplissements et défis à relever en Tunisie

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Auteur / Autrice : Mathilde Bauwin
Direction : Philippe De Vreyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 07/12/2017
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale SDOSE (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’Economie de Dauphine (Paris)
Etablissement de préparation de la thèse : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Guérin
Examinateurs / Examinatrices : Philippe De Vreyer, Isabelle Guérin, Ariane Szafarz, Catherine Guirkinger, Baptiste Venet, Benoît Rapoport
Rapporteurs / Rapporteuses : Ariane Szafarz, Catherine Guirkinger

Résumé

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La micro-finance vise à favoriser l'accès aux services financiers pour les personnes vulnérables exclues du système bancaire traditionnel. Elle apparaît en cela comme un outil de réduction des inégalités, notamment de genre, vis-à-vis de l'accès au crédit. Toutefois, en s'appuyant sur le cas de la principale institution de micro-finance tunisienne, ce travail de recherche montre que lorsque les conditions de crédit octroyées sont examinées, l'objectif de réduction des inégalités ne semble pas pleinement atteint. En effet, si l'institution favorise effectivement les femmes en ce qui concerne l'accès au microcrédit, et malgré le moindre risque qui représentent les femmes pour l'institution, celles-ci reçoivent malgré tout des montants de crédit inférieurs aux hommes, et ce tout au long de leur historique de crédit. En particulier, les femmes les plus ambitieuses sont les plus rationnées. La mise en perspective des analyses sur micro-données, données expérimentales et sur l'impact d'une formation sur les agents de crédit laisse penser que les inégalités hommes-femmes existantes en Tunisie et chez les clients participent de la construction de stéréotypes de genre chez les agents de crédit. Dans la mesure où une certaine place est laissée à la subjectivité dans les procédures d'octroi actuelles, certaines inégalités se reproduisent plus qu'elles ne se réduisent.