Thèse soutenue

La science et les secrets de la nature à Naples à la Renaissance : la magie naturelle de Giovan Battista Della Porta

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Auteur / Autrice : Donato Verardi
Direction : Nicolas Weill-Parot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 01/04/2017
Etablissement(s) : Paris Est en cotutelle avec Università di Pisa
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en histoire européenne comparée (Créteil) - Centre de recherche en histoire européenne comparée
Jury : Président / Présidente : Alfredo Perifano
Examinateurs / Examinatrices : Roberto Poma, Vittoria Perrone Compagni, Simonetta Bassi, Sandra Plastina, Alfonso M. Iacono
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Toussaint

Mots clés

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Résumé

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La thèse propose une reconstruction de la pensée philosophique et scientifique de Giovan Battista della Porta (1535-1615). En particulier, le travail est consacré à la reconstruction de la notion de « secrets naturels » au cœur de la pensée philosophique de Della Porta et de son projet de réforme de la magie naturelle. Comme je l’ai montré, la rationalisation du «secret de la nature» chez Della Porta est reliée d'un côté aux problèmes de démonologie, de l'autre côté à celles de l'astrologie.La recherche est divisée en quatre parties : la première est consacrée à l’historiographie et à la réception de Della Porta. Le sens de la magie naturelle est étudié du point de vue de la réception immédiate de la pensée de Della Porta, et notamment le problème posé par le statut qu’elle accorde à l’action des démons. Il s’agit aussi de montrer comment la question reste discutée dans l’historiographie récente. La seconde partie est consacrée a la relation de la pensée de Della Porta avec le milieu de l’aristotélisme napolitain. Il s’agit de comprendre la notion de « secrets de la nature » à la lumière des débats relatifs à la connaissance du singulier et de montrer que le problème du statut de la magie naturelle rencontre à Naples les discussions autour de l’épistémologie médicale et de la conception avicennienne de la « forme spécifique ». La troisième partie est consacrée à la question de la causalité et au débat relatif à l’astrologie, ainsi qu’ au sens à donner à la sympathie par laquelle est expliqué l’influx céleste. L’un des objectifs majeurs est de montrer comment Della Porta est amené à limiter le sens que Ficin a donné à la sympathie. Della Porta réinterprète ainsi la conception des « images astrologiques » d’Albert le Grand. La quatrième partie porte sur la tension entre amitié et sympathie dans le contexte de l’astrologie, pour reprendre la question de la ressemblance au cœur des traités de physionomie de Della Porta et de sa méthode de recherche relative aux « secrets de la nature ». Cette méthode s’appuie sur la notion d’une causalité qui touche non la substance, mais les accidents, c’est-à-dire des « particularités individuelles », telles que le mouvement, la couleur, la figure etc., sur lesquelles Della Porta fait reposer la connaissance du singulier.