Auteur / Autrice : | Amélie Jacquot |
Direction : | Édith Salès-Wuillemin, Laurence Conty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cognitions humaine et artificielle (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Joëlle Proust |
Examinateurs / Examinatrices : Édith Salès-Wuillemin, Laurence Conty, Joëlle Proust, Fabrice Clément, Robert Soussignan | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Clément, Robert Soussignan |
Mots clés
Résumé
La grande majorité de nos actions et décisions s’élaborent en présence d’autres individus. De nombreux travaux en psychologie sociale attestent de l’existence d’influences sociales sur les comportements observables par autrui. Nos travaux ont pour objectif de déterminer dans quelles mesures des informations sociales influencent également les processus internes de monitoring métacognitif qui accompagnent les actions cognitives et les prises de décisions. Les indices sociaux non-verbaux (tels que des directions de regards et les expressions faciales) constituent une part importante de la communication humaine. Nos études ont ainsi testé si i) les indices sociaux non-verbaux sont intégrés aux processus de monitoring métacognitif rétrospectif (i.e. à l’élaboration de jugement de confiance); ii) des mécanismes de filtrage permettent de moduler l’impact de ces indices sur les jugements de confiance, en fonction de la pertinence des indices iii) la culture des participants (collectiviste versus individualiste) module l’impact de ces indices sur les jugements de confiance. Nos travaux explorent ces questions à travers quatre ensemble d’études comportementales, dont deux explorant également l’électromyographie faciale des participants, et deux explorant les différences interculturelles (en comparant des participants japonais et français). Dans leur ensemble, ces résultats indiquent que des indices sociaux non-verbaux qui confortent les choix des individus augmentent automatiquement le sentiment de confiance des individus en leur choix, alors même que ces indices ne sont pas fiables. Le traitement de ces indices sociaux particuliers, dans le contexte d’élaboration d’un jugement de confiance, semble reposer sur une voie de type heuristique. Les effets sont très similaires chez les participants Japonais et Français, bien que partiellement plus marqués chez les participants Japonais (i.e. dans les cultures collectivistes). Les réactions électromyographiques faciales suscitées par des expressions faciales signifiantes dans le contexte de réalisation de la tâche cognitive refléteraient différents mécanismes en fonction des valeurs culturelles des individus. Nous discutons des implications de nos résultats dans les domaines cliniques et de l’apprentissage.