Thèse soutenue

L’instrumentum fundi : l’équipement des activités domaniales des établissements ruraux du nord de la Gaule (Ier-IVe ap. J.-C.)

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Auteur / Autrice : Guillaume Huitorel
Direction : Paul Van Ossel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologie des mondes anciens
Date : Soutenance le 27/11/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ArScAn. Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Leveau
Examinateurs / Examinatrices : Paul Van Ossel, Philippe Leveau, Alain Bouet, Stéphane Mauné, Anne Nissen Jaubert
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Bouet, Stéphane Mauné

Résumé

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Le développement de l’archéologie agraire et de l’exploration des parties économiques des établissements ruraux de Gaule romaine permet aujourd’hui de proposer une synthèse sur l’instrumentum fundi ; l’équipement des domaines.À partir de 140 sites archéologiques fouillés dans le nord de la Gaule, 1600 équipements mobiliers (outils) et immobiliers (infrastructure et bâtiments) ont été inventoriés.L’identification récurrente de greniers, granges ou encore sonnailles, faucilles et faux offre l’image d’une économie d’abord tournée vers les activités agropastorales. Toutefois, les activités qualifiées généralement d’artisanales sont également bien présentes à travers des équipements comme les fours de tuiliers, les marteaux, les ciseaux, etc. Ces activités participent à l’entretien et au fonctionnement du domaine mais dépasse parfois ce cadre, pour envisager alors de véritables productions.L’étude de certains équipements tel que les fosses à fumier, les moulins hydrauliques ou encore le vallus permet de démontrer un investissement des domaines dans des installations et des outils performants que l’on peut dans certains cas qualifier d’innovations. Ces observations permettent de s’éloigner un peu plus de certains poncifs parfois encore en vigueur concernant une économie autarcique et stagnante, freinée par un certain retard technique et par l’esclavage.L’identification et la caractérisation des équipements renvoient à l’inverse l’image d’une économie plus ouverte, associant des acteurs différents mais qui emploient à leur échelle des infrastructures et outils efficaces.