Auteur / Autrice : | Matthieu Rajohnson |
Direction : | Catherine Vincent |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 11/07/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'Histoire Sociale et Culturelle de l'Occident (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Gabriel Martinez-Gros |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Vincent, Gabriel Martinez-Gros, François-Olivier Touati, Dominique Valérian, Franco Cardini, Jonathan P. Phillips | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François-Olivier Touati, Dominique Valérian |
Mots clés
Résumé
En 1187, après près d’un siècle de domination sur Jérusalem, les Latins perdent la Ville sainte face aux armées de Saladin. L’événement produit un choc immédiat et d’une ampleur considérable en Occident, donnant lieu à des actions militaires, liturgiques, mais aussi à des élaborations littéraires et picturales spécifiques, poursuivies jusqu’aux dernières tentatives de reconquêtes de la Terre sainte au XIVe siècle. En partant de ces réactions face à la chute, ce travail se propose d’observer d’abord le rapport de la chrétienté latine à la perte de Jérusalem : l’impact qu’eut celle-ci en Occident, les discours et les images qui en sont nés, la mémoire qu’elle a généré et ses évolutions permettent de cerner, à côté du persistant désir de recouvrer les Lieux saints, les marques d’un regret de plus en plus affirmé à leur égard. Il s’agit aussi de voir en quoi cette nouvelle relation à la Ville sainte a pu modifier la perception de celle-ci. La revendication de la cité donne ainsi l’occasion aux Latins de repenser et de réaffirmer les liens qui unissent Jérusalem au christianisme et à la chrétienté, pour mieux en justifier la récupération et en réaffirmer l’importance dans le plan de salut chrétien. Dans le même temps, la nostalgie dont la cité fait l’objet tend à la ramener à une dimension plus mythique et plus symbolique encore, qui apparaît aussi comme un moyen pour les Latins de continuer de se réapproprier Jérusalem à travers son image, pour mieux en conjurer la perte.