Thèse soutenue

La sculpture et la terre : histoire artistique et sociale du jardin de sculpture en Europe (1901-1968)

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Auteur / Autrice : Louis Gevart
Direction : Thierry Dufrêne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 20/01/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Paul-Louis Rinuy
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Dufrêne, Paul-Louis Rinuy, Dominique Poulot, Catherine Chevillot, Penelope Jane Curtis
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul-Louis Rinuy, Dominique Poulot

Mots clés

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Résumé

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Établir que la sculpture et le jardin suivent une longue histoire commune relève du lieucommun. Au XXe siècle pourtant, le jardin de sculpture est devenu un espace porteur dansl’évolution des arts plastiques. Lieu intermédiaire entre la ville et le paysage, le jardin est un champ d’expérimentation formelle pour les artistes en même temps qu’une propositionmuséale ouverte. La première partie de l’étude porte sur le temps des prototypes (1901-1945),marqué par la diversité des pratiques : le plein air attire autant les sculpteurs questionnant leur rapport à la tradition et à la nature que les collectionneurs qui par leurs choix d’exposition posèrent les jalons d’une histoire de la sculpture en marche. Dans tous les cas, l’ancrage à la terre est fort. La deuxième partie traite de l’affirmation institutionnelle du jardin de sculpture dans la reconstruction (1945-1958). Réel ou imaginaire, le musée de sculpture en plein air est un champ où s’expriment les forces de la sculpture contemporaine et où s’affirment au public les questions sculpturales de l’avant-garde et où s’opère une mutation de la dialectique nature/(s)cul(p)ture. La troisième partie concerne les déplacements du jardin de sculpture (1958-1968) : de la nature à la ville dans une volonté des artistes d’investir pleinement l’espace public et d’acteurs culturels trouvant dans l’architecture un autre « en-dehors », mais aussi de la ville à la nature avec un retour à la terre de collectionneurs et directeurs de musées visionnaires concevant des espaces paysagers spécifiques, posant les prémices d’un art in situ dans le cadre institutionnel.