Thèse soutenue

1968-1981 : construction et identités du champ chorégraphique contemporain en France : désirs, tensions et contradictions

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Mélanie Papin
Direction : Isabelle Launay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Danse
Date : Soutenance le 21/11/2017
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Esthétique, musicologie et créations musicales
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Wallon
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Ginot, Loïc Touzé
Rapporteurs / Rapporteuses : Marina Nordera

Résumé

FR  |  
EN

Cette recherche tente de mettre en évidence les mécanismes d’émergence de la danse contemporaine en France entre 1968 et 1981. Animés par un désir émancipateur de vivre et de danser particulièrement intense dans l’après Mai-68, les danseurs mais aussi journalistes, administrateurs ont produit des micropolitiques au travers desquelles leurs actions collectives et militantes, leurs désirs de pratiques et de danse ont permis de sédimenter, sans pour autant défaire les tensions et la contradictions visibles dès les années 1950, le champ chorégraphique contemporain. Avant d’aborder Mai 68 dans notre première partie, nous dressons un état des lieux du champ chorégraphique dans les années 1950 et 1960 afin de comprendre les conditions d’apparition de cette communauté encore fragile, confrontée à une bataille autour de la notion de modernité entre les tenants d’un héritage « classique » et ceux d’un héritage « moderne ». Si Mai 68 est ensuite envisagé comme un moment politique pour la danse, ses effets « culturels » s’inscrivent tout au long des années 1970. D’abord, ils rendent possible l’accueil des modernités venues des Etats-Unis. Puis, ils favorisent l’installation de modes de production et d’organisation autogérés et collectifs ainsi que des modes de militance en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de création. À bien des égards, cette organisation du champ chorégraphique, par les marges et les « forces discrètes », a contribué à ce que l’on a appelé « l’explosion de la Nouvelle danse française » des années 1980.