Thèse soutenue

Sociologie des féministes des années 1970 : analyse localisée, incidences biographiques et transmission familiale d’un engagement pour la cause des femmes en France

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Auteur / Autrice : Camille Masclet
Direction : Michèle FerrandOlivier Fillieule
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 20/06/2017
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Université de Lausanne. Faculté des sciences sociales et politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris - CSU
Jury : Président / Présidente : Nicky Le Feuvre
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Ferrand, Olivier Fillieule, Michelle Zancarini-Fournel, Felix Bühlmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Achin, Muriel Darmon

Résumé

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Par une contestation radicale du patriarcat et visant une « libération des femmes », les mouvements féministes qui se développent dans les années 1970 ont contribué à remettre en question les rapports de genre dans de nombreux domaines. À partir d’une recherche combinant travail sur archives, enquête par questionnaire et entretiens, la thèse prend pour objet l’engagement de femmes dans ces mobilisations en France. Elle vise à comprendre comment la participation à ce mouvement social – caractérisé par la politisation de la sphère privée – a transformé les trajectoires de militantes « ordinaires » et celles de leurs enfants. Au moyen d’une approche localisée et comparée, la thèse analyse d’abord les contextes militants dans lesquels les féministes ont circulé et ont été socialisées. Retraçant les mobilisations féministes qui se déploient à Lyon et à Grenoble entre 1970 et 1984, elle revisite l’histoire des féminismes français de la « deuxième vague ». Étudiant ensuite les carrières militantes des féministes, la thèse montre les effets socialisateurs durables de ces engagements et leur empreinte sur les différentes sphères de leur vie. Des analyses séquentielles permettent de mettre au jour leurs principaux devenirs jusqu’à aujourd’hui, sur le plan politique comme sur le plan personnel. Resserrant la focale d’analyse sur les féministes devenues mères, l’enquête révèle finalement par quels pratiques et processus une transmission familiale du féminisme s’est opérée et quels héritages politiques en résultent chez les enfants. Elle dégage plusieurs facteurs pour comprendre les appropriations différenciées de ces héritages parmi la deuxième génération.