Auteur / Autrice : | Marion Classe |
Direction : | David Khayat, Gabriel Malouf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique |
Date : | Soutenance le 14/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre hospitalier universitaire Saint-Antoine (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Aurélien de Reyniès |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Baujat, Chloé Bertolus, Odile Casiraghi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Yves Scoazec, François Radvanyi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les neuroblastomes olfactifs (NBOs) sont des tumeurs rares de la base du crâne. Les outils de classification de ces tumeurs sont insuffisants, il n’existe notamment aucune classification moléculaire des NBO. La biologie de ses tumeurs est mal connue. Nos travaux se sont appuyés sur l’analyse des exomes, du transcriptome, du méthylome et des caractéristiques histopathologiques et immunitaires d’une série de 59 NBOs bien annotés cliniquement. Nous avons mis en évidence l’existence de 2 sous-types de NBO présentant un profil d’expression et un profil anatomo-clinique différent. Le type neural, correspond à une tumeur bien différenciée, peu agressive, présentant des caractéristiques plutôt neuronales et partageant des caractéristiques phénotypiques avec les progéniteurs directs de neurones olfactifs. Le type basal correspond à une tumeur moins différenciée, plus agressive, ayant des caractéristiques plutôt embryonnaires, partageant des caractéristiques phénotypiques avec les cellules basales de renouvellement de l’épithélium olfactif. Nous avons mis en évidence que la charge mutationnelle était plus élevée dans le type basal, avec notamment des mutations IDH2 R172 récurrentes, associées à un phénotype CpG Island Methylator (CIMP). Nous avons également montré que les NBOs de type basal étaient infiltrés par un nombre plus important de lymphocytes T avec, dans certaines tumeurs, une expression plus marquée de checkpoints immunitaires et de facteurs immunosuppresseurs. Ce travail ouvre la perspective d’une classification moléculaire permettant de mieux stratifier les patients et ouvre également le champ de nouvelles stratégies thérapeutiques dans ces tumeurs rares.