Thèse soutenue

Influence de la corrosion du fer sur les processus d’altération du verre : approche analytique multi-échelle

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Auteur / Autrice : Charly Carrière
Direction : Philippe DillmannDelphine Neff
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et Chimie des matériaux
Date : Soutenance le 13/11/2017
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Archéomatériaux et Prévision de l'Altération (Gif sur Yvette)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Gin
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Verney-Carron, Franck Bourdelle, Ludovic Bellot-Gurlet
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Bouquillon, Nicolas Dacheux

Mots clés

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Résumé

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La gestion des déchets produits par l’industrie nucléaire est un enjeu majeur de nos sociétés. En France, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), est chargée de la mise en œuvre du projet Cigéo, centre industriel de stockage géologique, un concept de stockage profond en milieu argileux des déchets radioactifs HA et MAVL. Dans ce concept, le verre a été choisi comme matrice de confinement pour les déchets radioactifs de haute activité et la prédiction du comportement du colis de déchet sur le long terme est l’un des éléments essentiels de sureté. Afin d’identifier les mécanismes d’altération du verre en présence de fer issu du conteneur de stockage, différents systèmes verre/fer/argilite ont été altérés dans des conditions proches du probable site de stockage géologique. Un couplage de techniques de caractérisation post-mortem de l’échelle micro à nanométrique a permis de caractériser les systèmes et d’identifier les silicates de fer qui se forment dans la couche d’altération du verre SON68 et dans les produits de corrosion du fer. A 50°C, les smectites dioctaédriques de FeIII (assimilées à de la nontronite) se forment préférentiellement, tandis que des serpentines trioctaédriques riches en FeII (greenalite, berthierine) ne sont détectées que pour une température de 90°C. Ces phyllosilicates nanométriques ont un impact macroscopique sur l’altération du verre nucléaire. En effet les interactions silicium/fer entretiennent l’altération du verre et retardent l’atteinte du régime d’altération en vitesse résiduelle.