Synthèse d'un tendon artificiel
Auteur / Autrice : | Lise Picaut |
Direction : | Tristan Baumberger, Gervaise Mosser |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique - Chimie |
Date : | Soutenance le 09/10/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Chimie de la matière condensée de Paris (1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Fabien Le Grand |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Hourdet, Sophie Asnacios | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Ayako Dreiss, Charlotte Vendrely |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le tendon est un tissu conjonctif fibreux qui transmet les forces du muscle à l'os. Il a une structure hiérarchique formée de faisceaux et de fibrilles de collagène de type I orientées parallèlement à son axe. Leurs propriétés structurales confèrent aux tendons une flexibilité et une résistance à la traction élevées. Cependant, soumis à des sollicitations répétées, les tendons peuvent se déchirer et même rompre, ce qui peut rendre nécessaire Une intervention chirurgicale. Plusieurs stratégies sont en cours de développement comme les autogreffes, les tendons décellularisés ou les fibres synthétiques tressées. Cependant, aucun de ces matériaux ne répond parfaitement au cahier des charges de l'ingénierie tissulaire (cytocompatibilitité, propriétés mécaniques etc). L'objectif de cette thèse est donc de produire par extrusion et dans des conditions physiologiques une matrice de collagène qui imite le tendon. Tout d'abord, nous avons étudié les instabilités d’extrusion d’un système modèle (alginate de sodium), choisi pour ses propriétés rhéologiques proches du collagène. A partir de cette étude, nous avons ensuite produit des fils de collagène dense ou de mélanges collagène/alginate de diamètre de l’ordre de 500 µm conduisant à l’obtention de structures alignées selon l'axe du fil. Les conditions physico-chimiques ont été sélectionnées afin d'obtenir des fils homogènes avec les meilleures propriétés mécaniques. Enfin, ces fils ont été mis in vitro en contact avec des cellules souches mésenchymateuses. Celles-ci colonisent nos matrices et expriment les différents gènes caractéristiques du tendon, ce qui suggère qu’elles se différencient en cellules tendineuses.