Thèse soutenue

Les Barbares du Nord à la conquête du génie latin : images et imaginaires dans la presse française (1870-1914)
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Auteur / Autrice : Laurence Rogations
Direction : Sylvain Briens
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études germaniques
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Représentations et Identités. Espaces germanique, nordique et néerlandophone (Paris)
Jury : Président / Présidente : Thomas Mohnike
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Battail, Marthe Segrestin, Frédérique Toudoire-Surlapierre, Harri Veivo

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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À travers un millier d’articles issus de quotidiens et de revues, cette enquête embrasse une période s’étendant de la guerre franco-prussienne au début de la Première Guerre mondiale. Elle a pour ambition de comprendre la réception des Scandinaves en France et d’en présenter son évolution au sein d’une époque marquée par une montée du protectionnisme culturel et du nationalisme. L’étude des champs lexicaux confirme ces tendances ainsi qu’un ressentiment envers l’Empire allemand qui est convoqué, en filigrane, dans de nombreux articles. Cette thèse démontre également un schisme net dans la critique, que révèlent, au demeurant, l’engouement d’une presse novatrice et cosmopolite et la résistance d’une autre, conservatrice et académique. L’analyse portera, en outre, sur les images véhiculées collectivement sur les pays du Nord et sur leurs représentations. En effet, les récits de voyage de la première moitié du XIXème siècle ont forgé un archétype « exotique » de la Scandinavie, et plus particulièrement de la Norvège, mystérieuse et brumeuse. Celui-ci exerce une forte influence sur la réception de cette aire artistique méconnue et périphérique. Outre la peinture, la littérature et la musique, il sera pertinent d’étudier plus précisément le théâtre, thématique centrale de notre corpus, et de constater si la décennie 1890 est, comme il l’est communément admis, synonyme de « vague scandinave » à Paris. De surcroît, cette analyse exposera l’importance des réseaux et des interactions entre traducteurs, critiques, journalistes, éditeurs, metteurs en scène, acteurs, mais également passionnés et mécènes, qui ont tous été des passeurs culturels entre les Scandinaves et la France.