Thèse soutenue

Le métissage dans l'art contemporain brésilien : recherche des origines : du rouge-généalogique au rouge-exilique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Camila Rodrigues Moreira Cruz
Direction : Éliane Chiron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et sciences de l'art. Arts plastiques
Date : Soutenance le 30/05/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Jacinto Lageira
Examinateurs / Examinatrices : Éliane Chiron, Yvonne Flour, Icleia Borsa Cattani
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Tramus, Alexis Nouss

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse de poïétique explore selon une double approche, théorique et pratique, les questions de l'origine et du métissage dans l'art. Elle s'appuie sur les œuvres d'artistes contemporains ainsi que sur des productions personnelles. Nous émettons l'hypothèse selon laquelle une réflexion sur l'origine, sur le métissage inscrit dans son corps propre mais aussi sur le métissage dans l'art, peut mettre en évidence l'altérité qui nous traverse jusque dans notre intériorité la plus intime. Dans un premier chapitre nous analysons le rouge-généalogique transmis par les générations de femmes au sein de ma famille. Puis nous explorons le rouge-blessure qui irrigue le passage du corps d'enfant à celui de femme. Enfin dans un dernier temps, nous abordons le rouge-exilique qui questionne directement le corps d'artiste. Lié à une recherche généalogique et personnelle, notre travail traite du déplacement physique, de la rupture vécue lorsque nous quittons notre pays natal jusqu'à la prise de conscience de notre corps-exilique sur le lieu d'accueil. Cette réflexion ne serait peut-être jamais née sans la question : « quelles sont vos origines ? », qui m'a un jour été posée face à mes œuvres. La question a résonné et fait écho en moi jusqu'à ce que je décide d'entreprendre un voyage à rebours parmi les souvenirs exhumés d'une collection d'objets personnels. Nous en concluons que l'artiste est toujours, de quelque manière que ce soit, un migrant et un exilé. L'artiste est celui qui, de ce flot de vie mais aussi d 'impermanence, de mélanges et de métissages, va chercher la continuité, mettre en évidence les transformations créatrices. Tous les rouges de mon œuvre, rouge-­généalogique, rouge-blessure, rouge-exilique, rouge de vie et de mort sont ainsi à l'image du plasma sanguin qui circule nous, qui nous fait vivre et dont je tire la matière transformatrice, métissée, créatrice de mon œuvre: ces rouges sont le plasma-créateur qui circule en l'artiste et préside à toute création.