L'artisanat du verre dans le monde celtique au second âge du Fer : approches archéométriques, technologiques et sociales
Auteur / Autrice : | Joëlle Rolland |
Direction : | Jean-Paul Demoule, Bernard Gratuze |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie, ethnologie et préhistoire |
Date : | Soutenance le 08/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Archéologie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Trajectoires - De la sédentarisation à l’État (Nanterre ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hara Procopiou |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Demoule, Bernard Gratuze, Natalie Venclová, Andrew J. Shortland | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Barral, Marie-Dominique Nenna |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse s'attache à l'étude de l'artisanat du verre du second âge du Fer sous ses aspects économiques et sociaux. La méthode d'étude pluridisciplinaire développée a permis d'approcher les différentes étapes de production, de distribution et de consommation d'une production spécialisée, exclusivement dédiée aux ornements du corps. Les analyses élémentaires en LA-ICP-MS réalisées sur un corpus de plus de 700 objets montrent des évolutions dans les types de verres bruts utilisés par les verriers celtes et produits en Orient ainsi que dans les origines des matières premières. L'étude technologique utilisant l'ethnoarchéologie, l'expérimentation exploratoire des techniques et les études de collections, a conduit à une définition des savoir-faire moteurs et idéatoires impliqués dans la fabrication des parures en verre. La production nécessite l'importation de matières premières et la mobilisation d'artisans spécialisés. La définition et la description de ces savoir-faire montre une phase de simplification technique de la production qui pourrait être lié à une volonté de privilégier l'efficacité et le rendement pour répondre aux besoins d'une nouvelle clientèle. La reconstitution des étapes et des besoins de la production et de leurs évolutions a permis d'approcher les valeurs et les fonctions de signes des parures, redéfinissant ces objets comme des parures de luxe dont la production et consommation évoluent parallèlement à la hiérarchisation de la société laténienne. L'étude révèle une organisation de réseaux de biens, d'artisans et de structures de production, dédiés à la production d'objets de distinction et à des pratiques de consommation ostentatoire.