Thèse soutenue

Renault Billancourt, 1950-1992 : le parti communiste et les ouvriers. Identités ouvrières et identité de parti : identités ouvrières et identité de parti
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Auteur / Autrice : Alain Viguier
Direction : Michel Pigenet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 16/10/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Laboratoire : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Hatzfeld, Xavier Vigna, Paul Boulland, Julian Mischi, Michel Margairaz
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Hatzfeld, Xavier Vigna

Résumé

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Cette étude retrace l’historique des luttes ouvrières à Billancourt depuis les années 50, dans leur rapport à la politique communiste, alors que domine un modèle militant communiste porté par les ouvriers qualifiés. Elle met en évidence et analyse les facteurs cachés des transformations affectant les différents conflits, et les identités ouvrières qui s’y manifestent. La domination du modèle communiste des années 50, ébranlée par la dynamique des conflits des années 1968, est portée par les ouvriers spécialisés. Cette dynamique est activée par les transformations du travail engagées dans les décennies antérieures. Leur insubordination, leur contestation du travail et du racisme, la force des grèves bouchon, contrarient la politique du PCF. L’initiative de la rupture de 1977, au sein de la gauche, témoigne de l’échec de l’ambition du PCF de rester le parti dirigeant. En 1981, le PCF mise en vain sur la réussite d’une participation gouvernementale non souhaitée. Cette participation déçoit les ouvriers, activant les contradictions de son corps militant. Alors, le monde de l’usine se défait. La centralité ouvrière et le concept de classe ont perdu toute capacité opératoire, cependant que la politique communiste de particularisation catégorielle est impuissante à endiguer une «balkanisation» politique du salariat. Des désaccords violents éclatent dans les sections, et se manifestent dans l’usine par des pratiques divergentes. La campagne radicale pour les «dix de Billancourt», les propositions d’alternatives gestionnaires, échouent. Les liens entre le parti et les ouvriers sont distendus, laissant les immigrés seuls et impuissants face aux suppressions d’emplois.