Thèse soutenue

Les inscriptions savantes de Maximilien Sorre (1880-1962) entre conformation et singularisation dans le champ de la géographie

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Auteur / Autrice : Dylan Simon
Direction : Jean-Marc BesseOlivier Orain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 28/11/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Géographie-cités (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Müller
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Besse, Olivier Orain, Anne Rasmussen
Rapporteurs / Rapporteuses : Josefina Gómez Mendoza, Jean-Yves Puyo

Résumé

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Maximilien Sorre (1880-1962) s’est fait le promoteur d’une écologie humaine en géographie. De sa thèse Les Pyrénées méditerranéennes. Étude de géographie biologique (1913) à son ouvrage Les fondements biologiques de la géographie humaine. Essai d’une écologie de l’homme (1943), il porte une attention particulière aux relations entre l’homme et le milieu vivant. Ainsi, il se distingue des autres géographes par la diversité et l’originalité de ses préoccupations : les genres de vie, les maladies, l’alimentation, le climat urbain, les «milieux artificiels», etc. Ce faisant, il s’inscrit dans de multiples réseaux savants — de biologistes, médecins, sociologues et psychologues. Ses écrits se démarquent également par une dimension généraliste et spéculative, quand ses contemporains privilégient souvent une approche régionale. Pour autant, le savant participe pleinement aux lieux disciplinaires de son temps. Professeur à l’université de Lille dans l’entre-deux-guerres, auteur de volumes pour la Géographie Universelle, puis titulaire d’une chaire à la Sorbonne et directeur des Annales de Géographie dans les années 1940, Maximilien Sorre finit sa carrière comme directeur du Centre d’Études Sociologiques. Le caractère brillant, mais somme toute traditionnel, de sa trajectoire contraste avec la relative singularité de ses centres d’intérêts. Cette étude biographique cherche donc à ressaisir la tension ou la coexistence entre ces différentes inscriptions savantes, à penser l’articulation, au sein d’une même vie, entre un principe de conformation — ou de reproduction — et un principe de singularisation permettant l’innovation scientifique.