Enrichissement et conflits sociaux à la fin du XVIIe siècle : une comparaison de Colbert, Vauban et Locke
Auteur / Autrice : | Céline Bouillot |
Direction : | Daniel Diatkine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 23/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Philosophie, histoire et analyse des représentations économiques (Paris ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Sigot |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Diatkine, Catherine Martin, Ludovic Desmedt | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ragip Ege, Carlos Eduardo Suprinyak |
Mots clés
Résumé
Au XVIIe siècle, commerce et guerre étant étroitement liés (Pocock), les auteurs de cette époque accordent une grande importance aux liens entre conflits et monnaie. Cette thèse met en évidence comment la conception de la monnaie, sous forme de métaux précieux, influence la manière d’envisager la question de l’enrichissement chez Colbert, Vauban et Locke. Elle montre également quelles sont les implications en matière de politiques économiques et de relations sociales. Ces auteurs développent ainsi une pensée pouvant être qualifiée«d’hétérodoxe», en opposition à l’orthodoxie d’Adam Smith qui critique vivement leur question d’une quantité de monnaie nécessaire au fonctionnement du système économique. Dans ce cadre, quatre questions sont traitées. La première consiste à mettre à jour les effets sociaux d’une économie monétaire : l’apparition d’un conflit entre propriétaires terriens et détenteurs de monnaie et la création du gouvernement civil. La seconde permet de souligner le lien entre les relations sociales et les politiques monétaires à mener – à savoir favoriser l’intérêt des marchands ou maintenir une stabilité sociale? La troisième question aborde alors le rôle du gouvernement et des leviers dont il dispose. Le gouvernement doit garantir une quantité de monnaie appropriée, maintenir une balance commerciale excédentaire et faire circuler la monnaie, via une stabilité monétaire ou encore une réforme fiscale. Enfin la dernière question permet d’appréhender le rôle du commerce international. Celui-ci, n’est qu’un moyen de faire circuler la richesse créée au niveau national, selon ces auteurs. Par ailleurs, seul le commerce international permet l’entrée de monnaie sous la forme de métaux précieux.