De l’importance des médiateurs du stress dans le contrôle de l’immunité
Auteur / Autrice : | Elodie Bacou |
Direction : | Blandine Lieubeau, Julie Hervé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Soutenance le 09/02/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes, Ecole nationale vétérinaire |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Julie Hervé, Armelle Prunier, Nicolas Bertho, Jean-Marie Bach, Luc Chabanne |
Rapporteurs / Rapporteuses : Armelle Prunier, Nicolas Bertho |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
En élevage intensif, les porcs sont exposés à de nombreux facteurs de stress qui pourraient favoriser la survenue d’infections et contribuer à l’utilisation massive d’antibiotiques. Les facteurs de stress activent principalement l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et l’axe sympatho-adréno-médullaire qui contribuent au retour à l’état d’équilibre. Les médiateurs de ces deux axes, les glucocorticoïdes et les catécholamines, peuvent moduler les réponses immunitaires d’un individu. Dans ce contexte, les objectifs de ma thèse étaient de décrire (i) les effets d’un stress social aigu chez des porcelets forts et faibles répondeurs à une stimulation à l’ACTH sur des paramètres immunitaires et (ii) les effets des catécholamines sur les macrophages porcins. Un mélange de loge durant 1h avec des congénères non familiers induit une mobilisation leucocytaire mais altère la plupart des fonctions immunitaires analysées. Si la majorité des paramètres immunitaires testés ne diffère pas entre les porcelets des 2 groupes, les porcelets avec un axe corticotrope fort semblent plus résilients au stress ce qui encourage à poursuivre cette stratégie de sélection génétique pour produire des porcs robustes. Les effets des catécholamines sur les macrophages ont ensuite été étudiés plus spécifiquement in vitro. L’activation du récepteur β2-adrénergique affecte la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires induite par le LPS et diminue l’expression des marqueurs pro-inflammatoires par les macrophages. L’ensemble des résultats obtenus avec des approches in vivo et in vitro devrait permettre une meilleure compréhension des relations entre stress et immunité chez le porc.