Thèse soutenue

Approche en santé mentale des SDF en lien avec leur type de prise en charge par le dispositif d'aide sociale.
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Auteur / Autrice : Gaetan Langlard
Direction : Pascal Le MaléfanÉvelyne Bouteyre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie clinique et psychopathologie
Date : Soutenance le 19/05/2017
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les fonctionnement et les dysfonctionnements psychologiques (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2017-....)
Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Didier Drieu
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Costalat-Founeau, Aubeline Vinay

Résumé

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En pleine extension, la population sans domicile fixe (SDF) est devenue une problématique sociétale majeure qui confronte le dispositif de veille sociale à son impuissance. L'objectif de cette recherche est de comprendre comment une frange de la population SDF parvient à entrer dans une dynamique d'insertion quand une autre se chronicise dans sa situation. Pour ce faire, trois groupes sont comparés: un groupe de 24 SDF fréquentant l'hébergement d'urgence, un groupe de 25 SDF inscrits dans une structure d'insertion et un groupe de 25 SDF, "chronicisés", accueillis dans une structure de stabilisation. Un entretien semi-directif est mené auprès de chaque participant, et sont administrées l'échelle d'anxiété et de dépression (Zigmond et Snaith, 1983) et l'échelle d'estime de soi de Rosenberg (1965). une adaptation a été nécessaire pour l'échelle de lieu de contrôle (IPAH-Jutras, 1987) et pour le Questionnaire de Soutien Social Perçu (Bruchon-Schweitzer et Quintard, 2001), également administrés. de nombreuses variables différencient significativement les groupes SDF. Ces résultats permettent d'établir des liens entre le type de prise en charge d'une part, la souffrance psychique, la qualité du lien social et la perturbation identitaire d'autre part. Totalement déstructurante pour les SDF, la situation d'hébergement d'urgence est source d'une intense souffrance psychique. Ayant préservé ce qui fonde leur identité, certains SDF parviennent à s'appuyer sur le lien social pour s'inscrire dans une dynamique d'insertion. A l'inverse, d'autres mettent en place des défenses psychiques et des stratégies de survie qui ont l'effet paradoxal de favoriser leur chronicisation tout en diminuant drastiquement leur souffrance. C'est en considérant la santé mentale des SDF et leurs stratégies d'adaptation que nous pourrons améliorer le dispositif afin que la prise en charge soit adaptée à cette population.