L'imaginaire linguistique du Surréalisme

par Raphaelle Herout

Thèse de doctorat en Langues et litteratures francaises

Sous la direction de Marie-Hélène Boblet et de Franck Neveu.

Le président du jury était Marie-Paule Berranger.

Le jury était composé de Marie-Hélène Boblet, Franck Neveu, Marie-Christine Lala, Gilles Philippe.

Les rapporteurs étaient Marie-Christine Lala.


  • Résumé

    La thèse interroge la façon dont les conceptions linguistiques – explicites comme implicites – des surréalistes ont conféré au langage la fonction d’opérateur principal d’un bouleversement de l’ordre établi. Dans leur entreprise de subversion de la pensée dominante d'après-guerre, les surréalistes se sont emparés du langage pour transformer la société : un nouvel emploi du langage devait libérer la pensée d'entraves héritées, et émanciper l'homme, afin de « changer la vie », de « transformer le monde » selon les mots d’ordre de Rimbaud et de Marx. Cette « Révolution Surréaliste » s’est dotée du langage comme arme première pour affirmer le refus des normes, s’extraire du déjà-pensé, et laisser dépérir les vieilles représentations véhiculées par le langage, qui bornent l’espace mental et portent atteinte aux capacités créatrices de l’imagination. Il s’agit de perturber les structures par trop évidentes de la langue, d’intégrer de l’hétérogénéité dans la parole pour empêcher la pensée dominante de s’immiscer dans la chaîne linguistique. Non pas changer le matériau de la langue, fondement de notre pensée, mais changer l’usage que l’on en fait, pour instituer un nouveau rapport au monde. C’est donc l’articulation des ambitions politiques et poétiques qui est la pierre angulaire de notre recherche sur cette affirmation éclatante du pouvoir des mots sur les choses, et sur la quête inébranlable d’une pensée libre, puissante, qu’a constitué l’aventure surréaliste.

  • Titre traduit

    The Surrealists' « linguistic imaginary »


  • Résumé

    This thesis questions the way the Surrealists' linguistic conceptions, both explicit and implicit, gave language a central role in the movement's attempt to overthrow the established order. With the goal of subverting post-war mainstream thinking, the Surrealists seized language to transform society : through a new use of language, thought was to be freed from inherited obstacles and men were to be emancipated, so as to « change life » and « transform the world », as proclaimed in Rimbaud's and Marx's respective slogans. This « surrealist revolution » used language as its main weapon to refuse norms, reject all preconceptions and undermine the old representations conveyed by language, as they were seen to constrict mental space and bar creative apprehensions. The aim was to disrupt conventional linguistic patterns, to give speech heterogeneity and thus to prevent mainstream thinking from intruding into the linguistic chain, not by changing the material of language as the basis of our thinking, but by changing the way we use it, in order to transform our relationship to the world. The articulation of those political and poetical ambitions is the cornerstone of our research work, which explores the Surrealists' quest for unrestrained, free thought, founded on their strong belief in the power of words over things.


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Informations

  • Sous le titre : L'imaginaire linguistique du Surréalisme
  • Détails : 1 vol. (731 p.)
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