Thèse soutenue

Formes et réformes : la prison parisienne au XVIIIe siècle
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Sophie Abdela
Direction : Vincent Milliot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archeologie
Date : Soutenance le 22/09/2017
Etablissement(s) : Normandie en cotutelle avec Université du Québec à Montréal
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Histoire, Territoires & Mémoires (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Philippe Garneau
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Milliot, Donald William Fyson, Alain Hugon, Pascal Bastien
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Garneau, Donald William Fyson

Résumé

FR  |  
EN

On sait bien peu de choses sur la prison parisienne du XVIIIe siècle. Si les historiens ont été fascinés par le pénitencier du XIXe, ils ont largement négligé la geôle d’Ancien Régime. La période n’a pas été entièrement ignorée, bien sûr : elle voit naître les écrits de Beccaria qui remettent en cause le régime des supplices et qui mettent en branle la réforme pénale. C’est aussi le temps du Grand Renfermement des pauvres et des asociaux dont l’Hôpital général et le dépôt de mendicité sont les plus nettes matérialisations. Mais, là encore, la prison, qui faisait pourtant partie intégrante de la procédure judiciaire de l’époque, a été écartée. Le présent travail vise à combler une partie de cette béance en explorant le monde de la prison prépénale dans le Paris du XVIIIe siècle. Bien loin de constituer un objet isolé, cette geôle ordinaire doit être intégrée à part entière dans l’histoire carcérale, celle-là même qui mène jusqu’au pénitencier.La démonstration s’articule en trois grandes parties entre lesquelles les liens sont nombreux. La première prend pour assise la structure de la prison : sa charpente, ses bâtiments, sa constitution matérielle. Elle aborde les établissements d’enfermement d’abord et avant tout comme des objets tangibles et concrets. La seconde partie quitte la structure de la prison parisienne pour plonger dans ses circuits financiers. Il s’agit d’explorer deux grandes questions : d’où vient l’argent et où va-t-il? Finalement, la troisième partie pénètre plus en profondeur le monde carcéral en ciblant les hommes qui la composent: la prison est aussi faite de relations.