Thèse soutenue

Ecologie et impacts d'un prédateur introduit au sein d'un hot-spot mondial de biodiversité : le chat haret Felis catus dans l'archipel néo-calédonien
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Auteur / Autrice : Pauline Palmas
Direction : Éric VidalElsa Bonnaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 14/12/2017
Etablissement(s) : Nouvelle Calédonie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche pour le développement (France). Centre de Nouméa
Equipe de recherche : Institut méditerranéen de la biodiversité et d’écologie marine et continentale (Marseille ; 2012-....)
Administration Province Nord : Direction du développement économique et de l’environnement (DDEE)
Administration Province Sud : Direction de l’Environnement (DENV)
Administration Province des Iles Loyautés : Commission recherche appliquée et développement durable (Province des îles Loyauté)
Entreprise : Société Le Nickel
Groupement d'intérêt public : CNRT Nickel et son Environnement
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Éric Vidal, Elsa Bonnaud, Matthieu Le Corre, Lisa Cali Crampton, Jean-Yves Meyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Matthieu Le Corre, Lisa Cali Crampton

Résumé

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Le chat haret est l’un des prédateurs invasifs les plus dommageables pour la biodiversité insulaire. Sa présence est associée à une perte de biodiversité sur l’ensemble des îles sur lesquelles il est établi, et où il constitue une menace pour de nombreuses espèces de vertébrés souvent endémiques et menacés. En Nouvelle-Calédonie des populations de chats harets sont présentes dans tous les milieux et habitats et l’étude de son écologie et de ses impacts sur la faune ont fait l’objet de ce travail de thèse. L’analyse du régime alimentaire sur 14 sites d’études représentatifs des 4 habitats majeurs a révélé un régime très diversifié et une forte prédation sur les vertébrés natifs et notamment sur le groupe des scinques, des roussettes et des pétrels. Parmi les 44 espèces de vertébrés retrouvées dans le régime alimentaire de ce prédateur invasif, la plupart sont endémiques et 20 listées comme menacées sur la liste rouge mondiale de l’UICN. Le suivi des déplacements d’individus équipés de colliers GPS au niveau d’une presqu’île abritant une importante colonie d’oiseaux marins, a permis de mettre en évidence de grands domaines vitaux pour les mâles, des domaines vitaux petits pour les femelles et des patrons de déplacements liés aux différentes étapes du cycle reproducteur des oiseaux marins. Ces éléments, couplés aux analyses de régime alimentaire suggèrent une prédation à une large échelle géographique, à la fois sur les adultes reproducteurs mais également sur les jeunes oiseaux proches de l’envol. Une opération expérimentale de contrôle d’une population de chats harets a été conduite sur cette presqu’île et a montré une faible durabilité des effets de la suppression des individus sur les densités observées et une rapide recolonisation du site. Les résultats de ce travail plaident pour la mise en place de mesures de limitation des impacts occasionnés et permettent en particulier de cibler les habitats de maquis et forêt humide comme prioritaires en matière de limitation des abondances.