De la cartographie dans l'histoire de la géologie des granites
Auteur / Autrice : | Pascal Rétif |
Direction : | Stéphane Tirard, Pierre Savaton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epistémologie, histoire des sciences et des techniques |
Date : | Soutenance le 05/10/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Moyen |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Rossi, Jacques Touret, Gabriel Gohau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Duris, Gaston Godard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les cartes géologiques sont un reflet des connaissances et des théories sur l’origine des granites du début du XIXe siècle jusqu’aux années 1970 et des relations anciennes entre granite et métamorphisme. Des années 1830 aux années 1870, les cartes du Royaume- Uni, de l’Allemagne, de la Norvège (à l’exception des cartes françaises), abandonnent progressivement le caractère primitif des granites, lié à la géognosie wernérienne. Elles consacrent le caractère intrusif des granites et en font des roches plutoniques à l’origine d’un métamorphisme de contact. L’émergence du microscope polarisant dans les années 1870, est à l’origine d’un renouveau de la pétrographie et coïncide avec la deuxième phase de cartographie détaillée en Europe (Allemagne, France, Royaume-Uni, Finlande). Les cartes distinguent l’âge et la diversité pétrographique des granites, et des zones d’intensité métamorphique différente. Roches éruptives ou ignées issues d’un magma liquide, les granites proviennent de la fusion pour les magmatistes, ou de l’assimilation par des agents minéralisateurs pour les transformistes. Les rééditions et révisions tout au long du XXe siècle témoignent d’une progression des idées transformistes au Royaume-Uni, et de leur hégémonie en France. Le métasomatisme et la granitisation sont responsables de la formation des migmatites et des granites, lesquels restent des roches métamorphiques jusque dans les années 1970, bien après les succès de la pétrologie expérimentale. Les complexes annulaires d’Écosse sont vus comme le résultat d’une subsidence en chaudron et l’analyse structurale des massifs développée en Allemagne apporte des arguments tectoniques quant à la mise en place des plutons.