Thèse soutenue

Etude des principaux modes d’action de systèmes accélérateurs des ciments Portland
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Auteur / Autrice : Marie Jachiet
Direction : Nathalie Azema
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie et physico-chimie des matériaux
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences Chimiques (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Matériaux des Mines d'Alès (Alès)
Jury : Président / Présidente : Eric Garcia-Diaz
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Azema, Eric Garcia-Diaz, Martin Cyr, Philippe Grosseau, Gwenn Le Saout, Vanessa Kocaba, Frédéric Leising
Rapporteurs / Rapporteuses : Martin Cyr, Philippe Grosseau

Mots clés

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Résumé

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Les accélérateurs sont des adjuvants couramment employés dans les matériaux cimentaires afin d’accélérer leur prise et/ou leur durcissement. Leur ajout permet d’accélérer les cadences de production de béton préfabriqué ou encore de compenser le retard d’hydratation induit par l’emploi d’ajouts minéraux cimentaires ou par des conditions hivernales. De nombreuses espèces chimiques, molécules ou ions, connues pour leur pouvoir accélérateur ont été étudiées dans la littérature. Néanmoins, souvent leur mode d’action est associé à une simple activation chimique, se caractérisant par l’accélération de l’hydratation de certaines phases cimentaires. Or au sein de la pâte cimentaire, ces adjuvants peuvent aussi avoir une action physique et modifier l’état de dispersion des grains de ciment, ce qui pourrait indirectement influencer la réactivité chimique.L’objectif de ce travail est donc d’étudier les modes d’action de différents systèmes accélérateurs en combinant l’analyse de la réactivité chimique du ciment et de l’organisation mésostructurale. Plusieurs amines de structures moléculaires différentes et plusieurs sels sodiques ont été employés seuls ou de manière combinée dans des pâtes cimentaires et des mortiers normalisés. Ces matériaux ont alors été étudiés de l’échelle nano/microscopique, puis mésoscopique à macroscopique, sur une période de temps s’étalant des premières minutes d’hydratation jusqu’à 28 jours. L’analyse du liquide interstitiel des pâtes cimentaires a permis d’évaluer les capacités de sorption et de complexation des adjuvants. Via des suivis d’hydratation par calorimétrie isotherme, diffraction des rayons X et analyse thermogravimétrique, l’impact des accélérateurs sur la dissolution des phases cimentaires anhydres et la précipitation d’hydrates a été déterminé. En parallèle, l’organisation mésostructurale des suspensions cimentaires adjuvantées a été analysée de manière directe par microscopies et granulométrie laser. Le comportement rhéologique et le suivi de sédimentation ont aussi permis d’appréhender indirectement l’état de dispersion des pâtes cimentaires. Pour finir, à l’échelle du mortier, des mesures de résistance à la compression ont été réalisées et la microstructure des échantillons a été étudiée par porosimétrie mercure et surface spécifique BET.La combinaison de ces caractérisations chimiques, physico-chimiques et granulaires a permis de mettre en évidence les principaux modes d’action des différentes familles d’accélérateurs. En particulier l’influence sur l’accélération de la structure moléculaire des amines et des espèces ioniques présentes dans le sel a été appréhendée. Enfin, l’emploi de combinaisons d’accélérateurs a permis de moduler l’accélération d’hydratation du matériau cimentaire et d’obtenir des effets synergiques.